Une boucherie sans nom se terminait,
Faute de n'avoir une nouvelle génération d'hommes à envoyer au sacrifice,
On signa l'armistice,
De beaux arrivistes se proclamèrent héros ou fins stratèges,
Un d'eux ne fera,quelques années plus tard,
Aucune résistance pour céder la moitié du pays à l'ancien ennemi.
Arrivistes,je vous dis,français ou allemands justes des arrivistes !!!!!.
Toute une jeunesse sacrifiée dans la fleur de l'âge,
Blessée,amputée ou la tête à l'envers,
Beaucoup ne retrouveront leur esprit,
Mourront peu d'années après ce fameux armistice,
Je me souviendrai toujours du vénérable curé de mon enfance,
En pleurs soudainement lors d'un cours de cathéchisme,
Pour répondre à je ne sais plus quelle question,
Pour mieux définir le merveilleux amour divin,qu'il tentait de nous dévoiler,
Il se mit à décrire cet enfer de tranchées,de boue et de rats,
De la mort promise comme seule perpective,
De l'alcool fort distribué pour oublier ce présent,
Sa promesse de s'engager religieusement,s'il sortait vivant d'un assaut où il ne voyait que des corps explosant,
Devant ses yeux qui ne voyaient plus,
Ou voulaient oublier ce qu'ils voyaient,
Il pleurait,l'homme de foi pleurait,
Pour les enfants que nous étions,
Dieu pleurait devant nous pour tant de folie humaine,
Pour tant de vies gâchées,
Tant d'âmes à jamais torturées.