En ce 11 Novembre 2010, au lieu de regarder le ciel en soupirant et de compter les feuilles qui tombent, je chronique Vincha Backpacker ! Challenge de taille, vu que son univers est bien loin du mien. Mais chez ORAF on ne se laisse pas abattre et l’ouverture d’esprit est de rigueur.
Avec ses morceaux sont humoristiques, Vincha est un artiste atypique qui clame ce qu’il pense au travers de ses textes, il revendique ses goûts, ses pensés. Ce qui le départage du Slam ou encore du Rap Français engagé, c’est ce côté « je ne me prends pas au sérieux », cette notion de transmettre le pathétique de la vie en dérision.
Dans « Petite Catin » il relate une vérité : qui n’est jamais passé du « Je t’aime » au « Je te hais » en un quart de seconde ? Vous savez quand vous flashez sur une personne, que le monde est beau et qu’en une fraction de seconde, à cause d’une image, vous découvrez que cette personne est accompagnée, avouez que votre première défense est la haine ? On est tous identiques quand il s’agit de sentiments et Vincha l’exprime, dans son franc parlé.
Tous ses titres sont écrits, interprétés et composés par lui-même. Du piano en passant par la batterie, basse électronique, quelque fois accompagné de corde comme sur « Paris » et de breakbeat, Vincha n’a pas un style propre, il voyage d’un univers à un autre. Constamment à la recherche de sonorités, il est surprenant d’écouter son Rap sur des airs d’Amérique Latine comme sur « Demain Promis J’arrête ». Cette chanson est d’ailleurs sortie le 28 Juin 2010 sur la compilation Hip-Hop R’n’B 2010 (Sony/Because). « Royal » est détonnant de part les cordes. Comme un Rap chanté sur une valse, Vincha ose les défis et le résultat épate. Vincha Backpacker, et son fidèle Son of Pitch c’est un univers détonnant à découvrir en live d’urgence. Ça tombe bien, il sera de passage au Buzz le 23 novembre prochain !
Marie Conte