L’exemple des vedettes du poker qui mènent la grosse vie en visitant les plus belles villes du monde et en dormant dans les hôtels de luxe a un effet pervers sur la jeunesse. Des statistiques montrent une nette progression de la popularité des jeux de cartes chez les 12 à 17 ans, affirme Canoë Infos.
Selon l’Institut de la statistique du Québec, près de 37% des jeunes ont affirmé avoir joué au moins une fois au cours de la dernière année.
La Direction de la santé publique de la Capitale-Nationale considère que le problème est suffisamment sérieux pour lancer un outil de prévention sur le web.
L’âge d’initiation est d’environ 11 ans. Plus l’allocation hebdomadaire est élevée, plus les jeunes jouent. «C’est directement relié», a observé Valérie Houle, agente de planification.
Le problème serait deux fois plus élevé que chez les adultes.
«Dans les dernières années, il y a eu une nette progression de la participation aux jeux de cartes. Le poker est le plus populaire évidemment. Les jeunes sont particulièrement vulnérables aux modèles qui sont véhiculés dans les médias», a dit Mme Houle.
Malheureusement, les parents prennent du temps à réaliser l’ampleur du problème qui se cache souvent sous une autre chose.
Les jeunes consultent d’abord pour leurs problèmes de consommation d’alcool, de drogue ou de comportement avant de reconnaître qu’ils ont aussi un problème de jeu.
«Ce n’est pas le problème qu’ils identifieront en premier, parce que le jeu, pour eux, c’est un jeu! On développe des habiletés. On est en compétition avec des proches. Il y a beaucoup de valorisation là-dedans», a souligné Martine Gauthier, coordonnatrice du Centre de réadaptation Ubald-Villeneuve.
Les parents vont s’inquiéter le jour où l’argent commence à disparaître de leur portefeuille.
Outil ludique
Développé au coût de 25.000$, le site lesdessousdujeu.com défait un à un les mythes associés aux jeux de hasard, comme celui qu’il est important de pratiquer pour devenir un bon joueur.
«C’est le premier site du genre au Québec. Il a fallu être inventif et innovateur. L’idée, ce n’est pas de bannir le jeu, mais de détruire les mythes auxquels ils sont associés», a expliqué le Dr François Desbiens, directeur régional de la santé publique de la Capitale-Nationale.
Ce n’est pas un hasard si les autorités ont choisi internet pour s’adresser aux jeunes. Depuis quelques années, on assiste à une véritable prolifération des sites de poker en ligne.
Source: Canoë Infos