Eurostaf, qui fait partie du groupe Les Echos (LVMH) propose une nouvelle étude sur le marché des jeux d’argent en ligne en France, réalisée par Chistian Kalb et Frédéric Bolotny. Voici la présentation de cette étude:
Le marché des jeux d’argent en ligne: paris sportifs, paris hippiques, poker. Perspectives, recommandations opérationnelles et analyse stratégique suite à l’ouverture à la concurrence du marché français
Une étude de marché pour:
• Connaître les attentes, les comportements de consommation des joueurs et leur segmentation afin d’adapter l’offre
• Comparer l’efficacité des méthodes de recrutement et de fidélisation des joueurs
• Identifier les facteurs clés de succès et les risques spécifiques à chacun des segments ouverts à la concurrence : paris sportifs (à cote ou mutuels), paris mutuels hippiques, poker en ligne
• Comparer les stratégies des opérateurs et dégager les meilleures pratiques
• Evaluer le potentiel de développement du marché français et passer en revue les scénarios d’évolution des positions concurrentielles à horizon 2015
Un marché à fort potentiel
Les paris sportifs, les paris hippiques, le poker en ligne
• Le marché des jeux d’argent en ligne représente plus de 2 milliards d’euros au moment de son ouverture. Confrontée au développement d’un marché illégal lié à l’extraterritorialité d’Internet et à une injonction de la Commission européenne en date de 2007, la France a ouvert officiellement à la concurrence différents segments du secteur des jeux d’argent en ligne:
• Les paris sportifs en ligne, qu’il s’agisse des paris mutuels, et surtout des paris à cote, dont l’offre sur Internet s’est considérablement développée ces dernières années, notamment grâce au live betting (paris en direct durant les évènements sportifs)
• Les paris hippiques en ligne, uniquement autorisés sous la forme mutuelle. Contrairement aux paris sportifs, l’offre sur Internet représentait une part minoritaire du fait de la position dominante du PMU et des fortes barrières à l’entrée en matière de paris mutuels
• Le poker en ligne, qui permet de rentabiliser un joueur sur internet sans risque financier pour les opérateurs de jeu
Les régles d’ouverture du marché
Une ouverture trés contrôlée
De nombreux opérateurs espéraient également l’ouverture des jeux de casino en ligne fonctionnant selon un modèle de rémunération similaire au poker. Leur prohibition, justifiée par les risques d’addiction qu’ils peuvent provoquer, coûte cher aux opérateurs dont la profitabilité s’en trouve diminuée de plus de 20% en moyenne.
Après de multiples débats et rapports sur le sujet, l’ouverture maîtrisée a été privilégiée par l’Etat Français. Certaines déclinaisons du live betting sont proscrites, les formules de paris et les évènements autorisés sont définis pour chaque discipline, le taux de retour aux joueurs est plafonné à 85% et surtout la taxation devient beaucoup plus lourde pour des opérateurs autrefois implantés dans des pays à fiscalité avantageuse (9,3% des mises pour les paris sportifs contre des taux de taxation la plupart du temps inférieurs à 0,5% auparavant). Enfin, l’Autorité de régulation des jeux d’argent en ligne a souhaité que les joueurs français puissent se connecter via une adresse en .fr, et a demandé aux opérateurs d’investir dans un frontal situé en France, permettant notamment de stocker les données relatives aux opérations de jeux.
Une étude qui énumère les choix stratégiques afin de s’imposer sur ce marché
• Connaissance et recrutement des clients, maîtrise des aspects métiers, positionnement de l’offre, communication, partenariats, innovations technologiques, responsabilité sociale…
• Des prévisions de croissance des différents segments de ce marché dans les prochaines années: volume de mises, produit brut des jeux, produit net des jeux, parts de marché
Les questions traitées dans l’étude
Les points essentiels
Comment va évoluer le marché des jeux d’argent en ligne, en termes de mises, mais aussi et surtout de produit brut des jeux et de produit net des jeux qui sont les indicateurs plus fiables du véritable chiffre d’affaires des opérateurs?
Quelles stratégies vont choisir les opérateurs historiques et les nouveaux entrants en matière de positionnement de leur offre, de communication, d’alliance ou de partenariats…afin de maximiser leurs parts de marché sur chacun des nouveaux segments ouverts à la concurrence?
En quoi les bonus constituent-ils un élément décisif dans le recrutement des joueurs?
Pourquoi les opérateurs, autrefois spécialistes, proposent-ils une offre généraliste, avec les paris sportifs comme produit d’appel et le poker
Comment les opérateurs vont-ils procéder pour lisser leur risque?
Les objectifs de protection des consommateurs contre la dépendance au jeu, de lutte contre la fraude, le blanchiment, la corruption dans le sport…sont-ils conciliables avec la croissance du marché légal et In fine, la responsabilité sociale des opérateurs est-elle conciliable avec leur rentabilité?
Les auteurs de l’étude
Chistian Kalb – Frédéric Bolotny
Christian Kalb, Consultant en stratégie et marketing pour les secteurs du jeu d’argent et du sport:
spécialisé dans les secteurs du jeu d’argent et du sport, Christian Kalb a été responsable pendant 6 ans de l’activité paris sportifs de l’opérateur historique français, pour qui il a lancé les paris à cotes en 2003. Il est également à l’origine de plusieurs codes de conduite destinés à lutter contre le dopage ou à préserver le sport des questions de corruption liées aux paris. Titulaire d’un MBA du Groupe HEC (ISA) et ingénieur diplômé de l’Institut National des Télécommunications, il est vice-Président de la Ligue Nationale du Cyclisme professionnel depuis 2008.
Frédéric Bolotny, Consultant en économie et marketing du sport
Titulaire d’un DESS « Droit, économie et gestion du sport », Frédéric Bolotny cumule 20 années d’expérience professionnelle dans différents sports et structures sportives (Ligue nationale de basket, CSP Limoges, Castres Olympique…), puis au Centre de droit et d’économie du sport de l’Université de Limoges, en tant qu’économiste et directeur de la communication. Il fut par ailleurs membre de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion de la Ligue de Football Professionnel de 2001 à 2008. Il est aussi l’auteur de 3 autres études: L’exploitation des enceintes sportives (2008) co-auteur Guillaume Gouze, Le sponsoring sportif (2005), Les clubs de football (2005) pour Les Echos Etudes