Period : frapper au bon moment, c'est frapper fort.
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J'observe constamment ce phénomène sur notre marché. Jouer à contre-temps favorise la visibilité, particulièrement dans des marchés dont la saisonnalité n'est pas vraiment liée à un besoin consommateur, mais davantage à des traditions du marché. Encore récemment, les marques semblaient s'imposer de lancer leurs nouveaux parfums soit au moment des fêtes des mères ou fêtes des pères, soit en septembre pour installer leur nouveauté avant Noël, et leurs saisonniers deux mois avant l'été. En 2006, Terre d'Hermès a été lancé "hors saison", en début d'année, et cela lui a donné une visibilité extraordinaire. Trop de masculins l'ont imité en 2007, et cela ne leur a pas porté chance. Pendant quelques années, les saisonniers Emporio Armani arrivaient sur les comptoirs à la fin de l'été, début septembre, profitant d'une lisibilité beaucoup plus forte que les saisonniers des autres marques.
Autre exemple : vous aurez peut-être observé la "sur-présence" des publicités parfum dans les écrans publicitaires cette année en décembre. 2, 3, parfois 4 parfums dans un même écran pub, pendant les trois dernières semaines avant Noël ! La créativité n'étant déjà pas toujours au rendez-vous, les formats de plus en plus courts (le 10 secondes devient la règle), comment émerger dans ce contexte ? La prime revient fatalement à ceux qui ont pu investir un peu plus tôt, à ceux qui ont choisi le sponsoring télé, et apparaissent avant les émissions, donc hors des écrans publicitaires, à ceux qui complètent le dispositif par d'autres médias, à ceux qui sont plus actifs en points de vente ou bénéficient déjà par ailleurs d'une excellente notoriété. Pour les autres, c'est sans doute de l'argent dépensé en pure perte.
Aujourd'hui, toutes les marques tentent de contourner, souvent avec succès, les "saisonnalités traditionnelles" pour gagner en impact.
Il faut évidemment jouer également avec ses contraintes de timing internes : certaines marques ont tendance à lancer toutes leurs nouveautés en même temps, sans doute pour gagner en masse critique et obtenir plus facilement des animations dans la distribution, pour maximiser l'impact d'une prise de parole publicitaire etc... N'est-ce pas parfois contre-productif ? Les équipes peuvent-elles ainsi multiplier les priorités sur une période courte ? Réussir à établir le parfait échelonnement de ses lancements est une donnée trop souvent négligée : un plan marketing, ce n'est pas simplement une succession ou une accumulation des temps forts de la marque, c'est trouver le juste timing pour chaque temps fort, et le juste planning d'ensemble pour la marque.
On m'a rapporté que la marque japonaise Albion a ainsi joué il y a quelques années sur la mise en place d'une saisonnalité simple, claire, facile à suivre en interne et sur le point de vente : 6 mois "hiver" avec pour focus les lignes anti-âge, 6 mois 'été" avec pour priorité les lignes whitening. Ce n'est pas particulièrement original, c'est même assez évident au vu des saisonnalités de marché, mais cette clarté n'est pas toujours suffisamment recherchée par les marques.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 05 décembre à 17:17
Pour compléter, sur MArketing Etudiant on a regroupé les informations qui traitent du marketing mix.
C'est ici : Marketing Mix sur Marketing-etudiant.fr