Entre ces mondes... (article 75)

Pour extraire les malins dans notre corps!

veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et aux nouveaux lecteurs, prenez le temps de lire le descriptif, merci

Pourquoi je demande aux nouveaux lecteurs de lire le descriptif, mesdames et messieurs? C'est simple! C'est un condensé explicatif pour rendre la tâche de la lecture simplifiée. Génial? Il faut que ce soit léger, rapide et créatif! La participation, la vôtre m'est donc importante.

Qu'avais-je alors fait de cette enveloppe que le patron, monsieur Péladeau m'avait glissée sous les yeux? Ah ah! Je vous surprends de ne pas lire tous les éditoriaux? N'en faite qu'à votre tête. Je ne ferai pas de résumé à ce sujet. Tant pis pour vous.

Dédé avait si hâte que je l'ouvre qu'elle était restée sur le bureau, le temps de me doucher. Pour faire aussi ma tête de pioche, tête dure, je ne l'ai pas encore ouverte. Était-ce d'une urgence capitale? Je ne crois pas. Était-ce une autre augmentation de salaire? Je ne crois pas. Était-ce des billets pour assister au prochain spectacle de Céline Dion, à Las Vegas, au printemps prochain? Ça m'étonnerait.

Il n'avait cessé de m'importuner chaque jour, ce Dédé grand bébé, au téléphone. Il est difficile de me tirer les vers du nez. Et l'enveloppe ne m'inspirait guère de la joie.

Genny avait passé le week-end chez moi. Bon sang! Cela voulait dire qu'on a dormi ensemble? (air innocent) Je vous ai eu, avouez?

C'était notre première nuit, en somme, chez moi. Et samedi dernier, aux environs de 02:17, nous nous surprenions à avoir les yeux grands ouverts.

Geneviève Dubois - Tu es réveillée ma chérie?

snorounanne - À moins que nous soyons dans un rêve adjacent. Ce qui me surprendrait. (soupirant) Oui, je suis réveillée.

Geneviève Dubois - Est-ce que tu... Pardonne-moi si je te demande ça et ne m'en veux pas,...

snorounanne - J'ai reculé l'heure.

Geneviève Dubois - Tu... Mais comment t'as su que j'allais te poser la question? Cette question?

snorounanne - (remontant les oreillers et accotant mon dos et ma tête) Tu bougeais incessablement et je sentais que tu regardais vers la table de chevet pour une raison obsessive. L'heure...

Geneviève Dubois - (plusieurs craquements dans le couloir) T'as entendu? (Allumant l'abat-jour)

Ma chambre... eh oui.

snorounanne - (à voix basse) Shhhhh... Il va et vient.

Geneviève Dubois - Qu'est-ce qui va et vient? C'est un de tes fantômes?

snorounanne - À croire que je fréquente des fantômes. Non. C'est Freddy. Tu connais Freddy?

Geneviève Dubois - Tu plaisantes? Tu me fais marcher, c'est ça? Hé... Je suis policière. Y a rien qui m'effraie.

snorounanne - Contente de l'apprendre. (replaçant les oreillers) Éteins la lumière. Il ne partira pas si la lumière est allumée.

Geneviève Dubois - Snorounanne d'Humour, tu ne réussiras pas à me faire peur avec tes histoires de fantômes. (Éteignant la lumière) Bonne nuit.

snorounanne - Bonne nuit. (sourire taquin en fermant les yeux)

Geneviève Dubois - Dis?

snorounanne - Oui?

Geneviève Dubois - On aura une heure de plus.

snorounanne - Bonne nuit Genny.

Geneviève Dubois - (à son tour d'avoir un sourire taquin) Dors bien, ma poulette.

snorounanne - Merci. Toi aussi dors bien. 

Geneviève Dubois - (petit instant de silence) Est-ce que tu les vois?

snorounanne - Non. Je les sens. Je peux les sentir.

Geneviève Dubois - Ah d'accord. (autre petit silence) Tu leur parles?

snorounanne - Je suis pas comme dans cette série télévisée, Melinda entre deux mondes. Je sens, je capte, je perçois des sons, des voix, des images, des symboles comme exemple: Ce peut être des chiffres, des lettres. Et j'accompagne certaines âmes vers la lumière.

Geneviève Dubois - Je vois.

snorounanne - Tu vois? Tu vois quoi?

Geneviève Dubois - Je vois dans le sens que je comprends ce que tu m'expliques.

snorounanne - Ah c'est bien.

Geneviève Dubois - (encore un petit silence) Et ce cartable rouge, il contient des messages codés?

snorounanne - (ouvrant grands mes yeux) Trésor, il est tard.

Geneviève Dubois - T'as raison. Excuse-moi. (Elle passait sa tête par-dessus mon épaule et m'embrassait) Dors bien. Je ne parle plus. 

En quoi pouvaient ces écritures codées anciennes et symboliques intéresser Genny? Je devais absolument ne pas offrir ce cartable comme un roman à lire, à feuilleter.

Mon insconscience, ma naïveté l'a faite auparavant. Et créant des liens entre ces années, toutes les personnes qui ont été en présence de ce cartable rouge ont subitement été effacées. Dédé m'a fait longuement réfléchir en me disant d'être extrêmement prudente.

Il y a un temps pour chaque chose et chaque chose en son temps. J'ai cru bien faire mais qui peut saisir ces écritures?

Vous ne comprenez pas, ou... Vous en comprenez une partielle. À chaque humain son boulot , ici sur Terre. Entre ce monde physique et ces mondes invisibles, célestes, lumière, une même essence nous est fécondée et en des temps d'humanités différents. Finissez bientôt cette soumission que l'homme a intégré au sein de l'église. Car l'église n'est pas fait de bois, de pierre et érigée par une pointe, une croix vers les cieux. L'église est en chacun de soi. Les messages circulent à cet effet bien avant l'élévation de Jésus.

Il a marqué l'histoire que les Grands Prêtres ont souhaité de faire de lui, et ils en ont fait un saint. En camouflant son état d'âme et son état d'être. Il était un homme ordinaire mais avec un don peu ordinaire. Comme il y en a eu avant lui et en aura après lui.

Aujourd'hui, personne marque l'histoire... Pourquoi? Les croyances se sont divisées, multipliées et individualisées. Ce n'est plus les prêtres qui nous tiennent dans la peur. C'est l'individu, qui par peur sous toutes les formes, se crée des limites de jugement et des limites de respect.

S'il se sent menacé, les seules paroles défendant sa personne sera de répondre: Je n'ai pas à te juger. Je ne te jugerai pas. Je respecte ton choix, je respecte ta vision. Ce que vous ignorez, c'est que ni vous ni l'autre avez raison et tort.

Selon la bible, le testament, nous sommes à l'image de Dieu. Si Dieu juge, pourquoi pas nous? Nous le faisons avec des constatations, des observations. Si nous sommes à l'image de Dieu... Avons-nous négligé quelques détails? Vous avez une croyance et vous l'a préservée. Ce n'est pas la religion qui devait être au sommet. Mais l'humain, l'humanité.

Pourquoi portons-nous tous ces masques? Et même si quelqu'un dit que j'en porte pas. Dommage à dire... Ce monde s'est créé une garde-robe de masque. Et comme nous croyons à de meilleurs jours. Nous sommes convaincus qu'un jour, tous nos masques tomberont et nous verrons à nue, notre état d'âme et notre état d'être. Nous cesserons de dire que nous sommes différents.

Pour l'instant, je suis et je me sens différente et je le répète... Je ne suis pas la seule dans ce monde-ci. Ce jour viendra où nous aimerons ce que nous n'avons pas voulons voir.

Dimanche midi, 7 novembre 2010

Une autre exception à la règle. J'étais soumise à dicter des nouvelles au réseau TVA. Genny quittait la maison, au matin, elle aussi, pour son service. Et donc, la maison était une fois de plus... Dans son isolation.

Commandez rapido presto. Si vous ne voulez que votre pizza brûle!

Le nouvelliste - Bon midi mesdames et messieurs. Eh bien, oui, pour une 3ième fois, une pizzeria a été la proie des flammes. Et pour nous en parler, notre reporter, Snorounanne d'Humour est sur les lieux. Snorounanne, bonjour!

snorounanne - Bonjour! Il va s'en dire qu'une troisième pizzeria de la rue de Charleroi à Montréal-Nord a été la proie des flammes la nuit dernière. L'incendie pourrait être d'origine criminelle. Vers 3 heures, des résidants, qui après avoir entendu un grand bruit et vu des flammes s'échapper de la pizzeria Granada située au 4968, de Charleroi près de la rue Drapeau, ont appelé le 911.

 - À l'arrivée des pompiers, les flammes avaient gagné le deuxième étage du bâtiment où habitent une dizaine de locataires qui ont dû être évacués.

- Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a ouvert une enquête. Pour le moment, les enquêteurs ne sont pas en mesure de savoir si l'incendie a été causé par un cocktail Molotov, car la pizzeria a subi de lourds dommages.

- Le propriétaire de la pizzeria Granada compte reconstruire dès que possible. Il a affirmé à TVA Nouvelles ne pas avoir reçu de menaces. L'homme a racheté le commerce de son père, il y a cinq ans.

- Dans la nuit de mardi à mercredi dernier, deux cocktails Molotov ont été lancés contre les vitrines de deux pizzerias de la rue de Charleroi à Montréal-Nord. Les deux commerces ont été sérieusement endommagés.

 Je tiens vraiment au Coq au bec (poulet) et quelqu'un ruine les pizzerias?

Le nouvelliste - C'est la panique pour ces gens demeurant dans ce quartier, sur cette rue.

snorounanne - En fait ce ne serait peut-être pas une si grande panique, si nous arrêtions de circuler avec nos caméras, devant ces restos, vous ne pensez pas?

Le nouvelliste - Je ne vois pas le lien avec les caméras. Voulez-vous nous expliquer, s'il vous plaît.

snorounanne - Juste une petit instant. Un tout petit instant. (me déplaçant à l'intérieur d'un centre) Pardon madame? Que pensez-vous de ces incendies qui ont causés de sérieux dommages?

résidante - Dites! Vous êtes pas tannée de nous écoeurer avec vos tonnes de questions et vos maudites caméras? Vous savez pas encore que vous attirez le mal? Ce gars qui met le feu cherche juste ça à voir enflammer les pizzerias à télé! La discrétion, vous connaissez pas?

Les journalistes sont curieux et trop fouineux!

snorounanne - Oui, connait-on la discrétion dans ces reportages? Ici Snorounanne d'Humour pour TVA.

Je fermais le micro, la caméra suivait dans son intégralité. La dame, soudainement, m'envisageait avec un de ces regards.

résidante - Mais attendez... Je vous connais, vous! Vous êtes celle qu'on voit partout dans les médias. Sainte-bénite! Si j'avais su, je vous aurais pas parlée de même.

snorounanne - Vous avez droit à votre opinion. Et j'ai fait en conséquence pour qu'un certain message circule au travers. C'est vous qui avez raison, madame. En tout cas, ce n'est plus moi qui reviendrai sur cette rue. (petit clin d'oeil) Passez un beau dimanche. (acheminant mes pas vers la sortie)

résidante - Attendez! (s'assurant la discrétion) Je vous ai manquée de respect. Je tiens à m'excuser.

snorounanne - Vous avez dit ce que vous avez dit. Vous n'avez pas à vous excuser. C'était déjà tout écrit et pensé d'avance.

résidante - Vous... Vous parlez de quoi?

Comme j'allais ouvrir la bouche, Dédé s'interférait. Un message sous-entendu passait. Je ne réalisais pas de l'envergure de mes mots. Je quittais, laissais ces gens, ce quartier, cette rue dans les cendres.

Nous étions en route pour partager un bon repas du midi, même s'il était passé treize heures. Il me jetait une paire des yeux. Je lisais qu'il était une fois de plus curieux à connaître le contenu de l'enveloppe.

Dédé - Est-ce qu'il y un moyen de savoir ce qu'y a dans cette fichue enveloppe? Tu n'es donc pas curieuse, toi?

snorounanne - J'ai une bizarre d'intuition. Rien ne me dit de l'ouvrir.

Dédé - T'as une promotion? Une augmentation de salaire? Ça t'intéresserait pas?

snorounanne - Je l'ai eue l'été dernier. Écoute. Je l'ouvrirai une fois à table, au resto. Content?

Dédé - Ouais! (souriant) Ouais! Là tu me fais plaisir!

Et au restaurant, bien attablés.

snorounanne - Non... Pas possible... Dis-moi que je rêve, Dédé ou je l'égorge!

Dédé - Quoi? La nouvelle est mauvaise?

snorounanne - Il aurait pu me le dire en face... C'est salaud. Et moi qui la déteste au plus haut point... Il le fait par exprès, quoi?

Dédé - Qu'est-ce qu'elle dit la lettre?

snorounanne - Evelyne Martin sera sur le plancher, demain matin, à l'émission d'Humour.

Dédé - Pas sérieux? Tu vas l'interviewer?

snorounanne - La tuer, oui. (posant la lettre sur la table) Elle sera derrière le bureau, dans les décors. Shit... Ça coupe mon appétit.

Dédé - Il ne l'a pas renvoyée?

snorounanne - Tu parles. Elle le tient par les couilles!

Dédé - Bon, prends ça aisé. Elle sera dans ton dos. Tu ne la verras pas.

snorounanne - C'est pire. Je la déteste, Dédé. (prenant le verre d'eau et buvant)

Dédé - Elle est jolie... Et sexy.

snorounanne - (donnant un léger coup de pied sur son tibia) Emmerdeuse, voilà ce qu'elle est!

Dédé - Tu n'étais pas forcée de me donner un coup. (se frottant le tibia)

snorounanne - Pourquoi il me l'a remise en face? Dis-moi? Pour que je commette un crime?

Dédé - Un crime passionnel...? (sourire)

snorounanne - Ah toi! Tu ne penses qu'au sexe! Tu me dégoûtes. Je sens que je vais mal dormir cette nuit.

Dédé - Ben tu vois? Tu mets du négatif.

snorounanne - Je te ferai remarquer que le négatif, c'est le boss.

Dédé - Joue avec le négatif et le positif. Il est dignement essentiel que l'un ne va pas sans l'autre.

snorounanne - Toi, tu as parfois des réponses qui ne valent rien.

Dédé - Tu le dis toi-même! Allez! Tu vaux mieux qu'elle. Ne te laisse pas abattre...

Et Dédé se rappelait d'une certaine phrase que le patron, monsieur Péladeau lui avait dite avant de sortir de mon bureau. Il lui avait dit: Et qu'elle ne se laisse pas abattre sous le poids de ces personnes imprévisibles. Il comprit à ce moment le sens. L'entarteuse et l'enveloppe.

Au lendemain, lundi matin, 10:00 l'émission d'Humour. Nous avions de bons sujets à discuter.

 La voyez-vous derrière mon dos la bitche? EM!

snorounanne - (l'émission en cours) Hier, en Espagne, la visite de notre Saint Père Benoît 16 n'aurait pas été si... Comment dire? Si d'accueil que l'auraient prétendus tous ces catholiques, mesdames et messieurs. Je vous en fais la lecture:

- Deux cents homosexuels ont accueilli le pape Benoît XVI, dimanche, à Barcelone en s'embrassant à pleine bouche alors que d'autres scandaient «pédophile!» et «va-t'en!». Voyez une image des manifestants.

El Papa louchait des yeux, c'est certain!

- Pendant près de cinq minutes, le groupe convié à cette manifestation sur le réseau social Facebook s'est embrassé afin de dénoncer la discrimination dont les homosexuels se disent victimes.

 - Près d'eux, des adolescents agitaient le drapeau jaune et blanc du Vatican et des fervents s'étaient déplacés pour voir le pape.

- Au deuxième jour de son voyage en Espagne, le souverain pontife a consacré la Sagrada Familia, chef-d'oeuvre de Gaudi, et symbole des valeurs traditionnelles de la famille qu'il a défendues en dénonçant le mariage homosexuel et l'avortement tous deux légalisés dans ce pays.

- Le pape a dénoncé l'avortement, dont la libéralisation cette année est l'une des réformes phares du gouvernement socialiste de Jose Luis Rodriguez Zapatero, en rappelant que l'Église «s'oppose à toute forme de négation de la vie».

- La messe s'est ouverte sur quelques phrases en catalan de Benoît XVI, accompagnée par l'orgue flambant neuf aux 1492 tuyaux et 800 choristes.

- Six mille cinq cents invités avaient pris place dans l'église et 51 000 chaises avaient été disposées à l'extérieur afin que les fidèles puissent écouter la messe sur écran géant.

- snorounanne - On a aussi d'autres images à vous montrer, mesdames et messieurs.

La Pape mobile. À mon humble avis, y aurait pas dû en avoir d'autres papus!

Applaudissez votre futur Lucifer! Pardon de l'avoir offensé.

snorounanne - Avez-vous vu ça, mesdames et messieurs? Non, pas les homosexuels s'embrassant... C'était une façon de passer le message. Ces jeunes ont évolué! Ils veulent que la religion les reconnaissent en tant qu'être humain, bon yeu! Est-ce à l'église, de décider, qui, la fille ou le gars va aimer d'amour la personne? On est en 2010 pis la religion est toujours fermée... Aussi pire que les tabous déjà tabous, hen?

- Bien, je m'excuse, la vie nous est que prêtée. On aime d'amour l'être qui nous aime d'amour. Qu'on commence par faire un ménage dans le secteur de la pédophilie, et qu'on laisse la personne aimer le même sexe. Ça dérange qui que quoi dans le monde? Vos enfants sont vos enfants, vos parents sont vos parents.

- Pis je tiens à dire que les églises, les basiliques, brillent trop d'or. Ça sent pas bon pis ça fait longtemps. Un ménage là-dedans aussi! Bon! Passons à un autre sujet.

- Un curé de... Comme on est dans la religion, les idées se suivent. Mesdames et messieurs, un curé exorciste à Lavaltrie

- Nombreux sont les sceptiques qui ne croient ni aux maisons hantées ni aux êtres possédés. Pourtant, l'Église prend ces choses très au sérieux. Un curé de Lavaltrie qui a pratiqué une douzaine d'exorcismes s'exprime sur le sujet, pour le moins, inusité.

- L'expérience du curé Luc Beaudoin, de la paroisse Saint-Antoine-de-Lavaltrie, lui prouve que trop souvent les gens ouvrent une porte sur le monde des esprits sans avoir conscience du danger qui les guette. En passant, je comprends aussi la raison du déménagement d'une certaine personne dans cette municipalité. L'orage a passé...

- Nous avons au bout de la ligne téléphonique, le curé Beaudoin. Bonjour monsieur, le curé! Vous allez bien?

curé Beaudoin - Oui, très bien merci, mademoiselle d'Humour.

Beau prêtre...

snorounanne - Racontez-nous, monsieur le curé ce qui vous amène à  parler d'exorcisme.

curé Beaudoin - Bien d'abord, je vous dirais que des maisons où je suis allé sont parfois des endroits où ont été célébrées des séances de spiritisme ou des messes noires. Il faut prendre ces choses très au sérieux. On ne joue pas avec ce genre de pratiques. Le Ouija, on ne doit pas prendre cela à la légère, j'ai exorcisé une douzaine de propriétés.

- snorounanne - J'en ai fait du Ouija, monsieur le curé, avec mes deux soeurs étant adolescentes. En fait, la plus jeune des soeurs étaient pas encore adolescente.

curé Beaudoin - Et je devine que... des choses étranges se sont déroulées après cette activité.

snorounanne - Je vous cacherai rien. Oui mais... Nous étions hantées bien avant la venue du Ouija. Ça rien à voir. Mais poursuivez, monsieur le curé. Veuillez m'excuser.

curé Beaudoin - Lorsque des gens sont victimes de phénomènes paranormaux, au début, ils sont surpris, mais en font peu de cas, ils ont plus ou moins peur. Mais quand cela persiste, il faut intervenir. Le mal a envahi la maison et seule la foi peut en venir à bout.

- Bénir la maison, réciter des prières comme le Notre Père, Je vous salut Marie et Je crois en Dieu et des psaumes choisis minutieusement font partie de la solution. En moins d'une heure, l'homme d'Église parvient généralement à pratiquer ce genre d'exorcisme.

- Je n'ai jamais eu à revenir dans une maison. Mais, si une visite n'était pas suffisante, il faut y tenir une messe pour en chasser définitivement les esprits malins.

- snorounanne - Selon vous, monsieur le curé, les esprits hantent souvent des endroits où se sont produits des actes de violence provoquant la mort, comme des meurtres ou des suicides. L'esprit du mort reste parfois enfermé dans la demeure et manifeste sa présence par des bruits de pas à l'étage, des coups donnés sur les murs, bref, des bruits dérangeants venant d'esprits malins.

curé Beaudoin - J'ai déjà procédé à un exorcisme dans une demeure bâtie sur un ancien cimetière indien.

snorounanne - Comme dans ces films de fantômes, d'esprit, films paranormaux. Incroyable.

curé Beaudoin - Il y avait dans cette maison, des événements très dérangeants. Ce que les gens me racontent, c'est qu'ils ressentent une présence, une pression sur eux comme si quelqu'un les touchait.

snorounanne - Je sens que certains de nos téléspectateurs et de nos lecteurs vont pas bien dormir...

curé Beaudoin - Si le mal peut envahir les demeures, les êtres vivants ne sont pas à l'abri des esprits malveillants. J'ai le pouvoir de procéder à des exorcismes sur du matériel, mais je ne peux procéder à des exorcismes sur des personnes, puisqu'il n'a pas l'assentiment de l'évêque.

snorounanne - Monsieur le curé Beaudoin? C'est bien intéressant ce que vous nous dites, mais je vais devoir apporter une pause commerciale. Et c'est tout le temps que nous avons. En vous remerciant. Soyez tout de même prudent. Bye bye!

curé Beaudoin - J'avais autre cho... (on coupait la ligne)

snorounanne - Désolée monsieur l'abbé Beaudoin. Je tiens à garder mes fidèles à l'écoute. (tout sourire) Après ces pauses publicitaires, mesdames et messieurs, on discutera de quelque chose de plus léger. 

En effet... Quelque chose de plus léger. Ç'aurait été l'étreinte douce de Genny. Mais non! Nous étions invités à prendre part à un repas du midi, entre collègues après l'émission. Ah Merde! Et devinez qui venait diner?  Vous devinez?

Elle, EM! Ma damnation de la journée entière! Je n'avais pas assez de la sentir dans le dos, il fallait qu'elle prenne son cul sur la chaise face à moi, mesdames et messieurs. Je l'avais devant mes yeux... L'enfer! M'enfin... ce n'est rien à comparer l'enfer avec elle.

La table contenait 8 membres. Dédé était à mes côtés. Un soulagement... Sinon, je commettais un crime! Et devinez qui se paradait, se trémoussait, prenait tout le plancher, si je peux ainsi dire? Évidemment, encore elle, EM!

Evelyne Martin - Je dois avouer sincèrement que snorounanne traite à la fine pointe tous les sujets à cette émission. Et celle-ci m'a fascinée. Bravo snorounanne! (levant sa coupe de vin blanc)

snorounanne - (mal à l'aise) Euh... Bien c'est gentil. Merci Evelyne.

Evelyne Martin - Je vois que ce compliment vous rend mal à l'aise. Je peux le retirer.

snorounanne - Non... Non, soyez rassurée. Il est bien accepté. (sourire) C'est apprécié.

Evelyne Martin - Dans votre jeunesse, vous étiez... Et si je me trompe, ne vous gênez surtout pas de me corriger. Vous étiez possédée?

Dédé - (pouffant de rire) Quand elle est enragée, elle écume. Vous devriez la voir.

Evelyne Martin - C'est une question sérieuse, André.

snorounanne - (Pouffant de rire à mon tour) André!

Evelyne Martin - J'ai compris. Je me rends ridicule. Je me tais. (petite pause) Non! Réflexion faite... Je ne me tairai pas. J'ai une autre question. Il paraît que vous avez un don particulier, snorounanne.

snorounanne - (buvant de l'eau rapidement) Oui.

Evelyne Martin - Cela m'intéresserait que vous en discutiez, que vous nous le partagiez. Nous sommes entre collègues de travail. Mais si cela vous dérange... (voyant ma coupe de vin vide) Laissez-moi vous verser de ce vin blanc. Il est tout à fait... D'une sensualité raffinée. Vous permettez?

snorounanne - (hésitant et puis) Oui, je veux bien.

Evelyne Martin - (se levant et contournant la table) Vous n'allez pas le regretter. (prenant ma coupe et y versant du vin blanc) André?

Dédé - Oui?

Evelyne Martin - Il vous plairait d'en prendre? (posant la main sur mon épaule)

Subitement un mal de tête me hantait, me gelait le côté frontal droit ainsi que les sinus. Une confusion s'injectait dans ma tête, je n'entendais qu'un gros grincement et des projections de lumière intenses.

Je vis Evelyne perdre le pied étant poussée par quelqu'un. Les images roulaient si vite que des douleurs estomacales s'interposaient en même temps. Puis tout s'évanouissait à la seconde.

snorounanne - (penchant ma tête vers Dédé) Je me sens pas très bien.

Dédé - Tu, tu... Ton visage... (saisissant le message) Tu veux qu'on quitte?

snorounanne - Oui.

Dédé - Entendu. Euh... Evelyne? Désolé, snorounanne et moi devons quitter. Devoir oblige. (se levant) Merci pour ce vin.

Evelyne Martin - J'ai fait ou dit quelque chose d'incorrect?

snorounanne - Non. Vous... (repensant à la vision) Au revoir et à une prochaine! Bye les gars! Bye les filles!

Il valait mieux. Dédé et moi prenions la sortie. Et sitôt à l'extérieur, une bouffée d'air frais m'aspergeait tous mes sens. Et à cette seconde même, je suis évasive. Je dois vous faire signe que... Oui, le moment est enfin venu pour faire jouer l'audio. Elle a pour nom: Rosie Thomas, lecteurs et lectrices. Merci pour votre bonne participation. Écoutez bien la chanson et les paroles. Vous vous habituerez, les nouveaux lecteurs à capter tout signe et message. À bientôt! Bisous!