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Pèlerins d’un rêve invisible
Nous marchons
Les sentiers bordés de chênes
Abritent nos pas muets
.
Nous traversons des villes silencieuses
Rien ne bouge aux fenêtres obscures
.
Nous entrons en des palais abandonnés
Rien ne vient qui nous dise
Que nous soyons morts ou vivants
Las
Vous abandonnez la longue marche
.
Me voici seul à poursuivre cette route
Il n’est rien pour dire son terme
*
Ce qui se rêve entre deux étoiles
Puise au firmament des mots
La force de jeter l’ancre
.
Sur le quai de nulle part
J’ai attendu ton ombre
.
Penchée sur les ailes de l’histoire
Elle contemplait les ruines
Caressées de houle souveraine
*
J’ai bu à tes lèvres
La force d’exister encore
Et d’accomplir ma tâche
Pour une douce palpitation
Posée au front de nos brumes passagères
.
Manosque, 20 octobre 2010
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