Ça verbie des conneries molles. T’as jamais bu d’alcool, blog de cagole version mec. Quelqu’un demandait ça l’autre jour, l’équivalent de cagole en mec, now, j’ai qu’un nom en tête. J’le dis pas, t’as deviné. Avant je pouvais balancer les noms en live, genre Guillemette Faure de Rue89 pour parler extrême droite, mais toujours cette peur qu’on me @.
Discussion avec un pote sur nos carrières. Ouais j’ai touché mon premier chèque et la MDA m’a donné un numéro sa mère. Je suis dans la cours, et je regarde les grands, ils ne font pas les mêmes trucs que moi. Mais c’est cool, j’ai un numéro tatoué maintenant sur mes factures. Lui me demande si je peux pas l’aider, mon pote, il fait de la prod en fait. Il me dit “je te paye et tu te démerdes tu me trouves un label, quelqu’un, peu importe”. Donc en gros je vais devenir manager pour mon pakistanais. Je lui dis qu’il faut jouer à fond le côté musulman, travailleur de nuit, il n’ose pas trop. Il a vu “Just a Kiss”. J’avoue c’est la merde. Son daron, il va bien.
Ken Loach, t’es un petit con. Fallait faire un film sur les coiffeuses, on a moins de problèmes avec nos coiffeuses qu’avec la musique. Le salon de coiffure, ça me garde les pieds sur terre, elles me parlent de leurs kids, elles me parlent de la famille. Mon daron qu’elles maitrisent, leur a déjà tout raconté, mais j’continue d’apprécier les coiffeuses de mon quartier. Petites filles mal élevées, elles s’habillent avec nos fringues de 4 années. L’Emmaüs de la mode, je dis quand je les croise dans le shorty impossible, faire des aller-retours à la laverie. « Notre sèche linge a rendu l’âme ». Jamais je les ai prises de haut, j’en place une pour mes premières branlettes. En fait, les Déborah, les Alexandra qu’étaient dans ma classe en 3ème, on les a bien vanné genre toute ta vie dans ton CAP couture. Elles ont finalement fait coiffure. Et détiennent 50% des salons de la ville maintenant, ça fait chier. Elles font le business pendant qu’on trime, genre tu veux pas que je fasse ton logo, ton enseigne, tes flyers au lieu de ta merde sur word ?. « Ça va me coûter combien ? j’ai que 200€ pour mes photocopies. » Ok Alexandra, pas trop de temps pour toi, continue de former ton petit frère sur Illustrator, il sera plus utile que moi.
Les coiffeuses c’est la vengeance de ma classe – sociale et de la 3ème4 un peu, j’aime bien me les récupérer. Quand je vais les voir, je fais campagne, je demande comment vont leurs trois gosses, de trois pères différents, bien sûr c’est faux, mais ça fout le malaise chez les petites qui nous connaissent pas. La baise sans capote à l’arrière de la 205. Dans ma ville, il y a deux raisons pour qu’une teenager s’habille en putain. La fête de fin de centre de loisirs & le Dream Famous Club. Celles qui entretiennent l’idéal putain restent mes potes les coiffeuses. L’expérimentation à la sortie du CFA, c’est un passage obligé, c’est un peu comme quand t’écoutais du rock en terminale pour essayer de baiser et finalement UR c’est mieux, tu l’as toujours su mais c’est bon à la fac tu baises en buvant 2 pintes, plus besoin de se forcer à écouter de la merde. Make your transition. Là pareil pour les fringues. Au CFA le col roulé et les ongles rongés, au salon le shorty, les rajouts, on voit même la culotte si on regarde bien dans les glaces, azy tournes sur le tabouret, Debo, ouais. Sexe.
Mais la connerie c’est que je suis absolument myope, donc je retire mes lunettes pendant qu’elle coupe. Alors je comprends plus rien à ce qu’il se passe, si la meuf qui rentre est une vieille ou ma mère. C’est peut-être ma meuf. Alors elle me fait un bisous, je mets une main au cul. C’était l’autre coiffeuse. Ça va Alex, tes trois gosses ? Fais la bise à Marc Jr.
On était con en 3ème hein. Les viols tout ça.