Que faire lorsqu’on reçoit un présent vraiment très moche? Il est malheureusement coutumier de trouver sous le sapin un cadeau cracra inutile, vilain qui pue ou qui prend une place monstre alors que votre appartement fait à peine 25 mètres carrés. Je me souviens encore du cadeau offert par notre repasseuse péruvienne à Cécilou et à Jean-guimauve, du canard lampe de chevet de la tante Sophie, de la vache salière-poivrière généreusement achetée par le frère de Snooze ou de l’escarpin pourpre à paillettes offert par le petit Nono l’année dernière. Cette année, j’ai vraiment eu le cul bordé de nouilles. J’étais pourtant persuadé que ma mère allait comme tous les ans m’acheter une paire de gants, une écharpe et un objet décoratif parfait dans un intérieur directoire, mais fort peu approprié avec une commode Ikea ou une table Habitat. Que nenni, rien de tout cela. La thématique fut culinaire: Belle Maman m’a offert une sorbetière de compétition (je me suis mis depuis à la production semi-industrielle de crèmes glacées au grand désespoir de Snooze) et le père Noël m’a apporté une quantité certaine de livres et d’instruments de cuisine.
Tout le monde n’a pas eu cette chance. Tout le monde n’est également pas aussi scrupuleux que moi en laissant pourrir les objets dans le petit musée des horreurs (la cave). Heureusement, internet est là est des sites de ventes aux enchères permettent de purger les placards à balais et autres débarras. Ainsi eBay a-t-il commandé à la Sofres une étude sur les nouvelles habitudes des Français et la revente des cadeaux de Noël. Plus d’un tiers des internautes envisage de revendre les présents reçus cette année. La revente est désormais préférée à l’échange et s’effectue sans sentiment de culpabilité. Les cadeaux de Noël revendus proviennent majoritairement de la belle-famille (34%) et des parents (33%). Il s’agit de DVD ou de vêtements (18%), de CD et d’objets de décoration (15%) et de livres (13%). L’étude a également permis de dresser le profil du vendeur, un homme âgé de 34 et 49 ans, gagnant mensuellement entre 1500 et 3000€, père de famille et vivant en région parisienne.
Il paraît donc judicieux d’éviter les cadeaux qui ne servent à rien ou qui font vite doublon. Il est bien entendu toujours possible d’offrir des chocolats, des fleurs périssables, du confit de canard en conserve, un disque de Carla Bruni ou un album de photographies personnalisé. Un week-end en province ou à l’étranger est également apprécié. Sans compter les fameux « bons » purification du visage (oui oui, combattons les vilains points noirs et autres comédons), massage ou dégustation de vin ou de chocolat. Eviter également d’offrir des sucreries. Je passe ainsi par la case dentiste après avoir connement fourré dans ma bouche une poignée indécente de Dragibus bien collants comme il faut et niqué en beauté une couronne. A ne surtout pas faire lorsqu’on est comme moi un pro de l’implant pour éviter de se trimbaler un sourire charmeur à la Shane MacGowan (The Pogues, ça vous rappelle quelque chose ?).
C’est en rodant dans les allées de la grande épicerie de Paris, endroit que je fréquente de moins en moins depuis que je suis propriétaire fauché, que j’ai trouvé le cadeau idéal : le Fessnett. Quoi de plus classieux et original que de remplacer les rouleaux de papier toilette urticants par de petites lingettes hydratantes et rafraichissantes en papier, donc totalement biodégradables et sans danger pour les fosses septiques? Tout comme ma copine Lolo et ses Femfresh, j’ai donc enfin trouvé l’arme magique pour garder mes fesses au frais toute la journée. Si Fessnett est principalement commercialisé pour se purifier la rondelle, le produit est multi usage. Rien n’empêche de l’utiliser pour faire les cuivres, se moucher ou de nettoyer toute sortes de robinetteries.
Le cadeau idéal qui transformera la vie de tous vos amis.
Merci Fessnett.