Beaucoup d'entre nous se demande à quoi bon courir. Que peuvent éprouver les joggeuses un soir de semaine par moins dix degrés sous une pluie verglaçante alors qu'elles pourraient être dans un bon bain chaud relaxant avec un petit appareil de massage ... Sans compter les courbatures, le mal de pied et les ampoules qui vont invariablement apparaître.
Pourtant, courir est pour certaines une véritable drogue. Courir permet d'entretenir son corps, de travailler son endurance, d'améliorer les capacités de son coeur et de faire la guerre à la cellulite qui a parfois tendance à s'incruster durablement. Courir offre également une silhouette musclée et sculptée qui fera pâlir de jalousie vos voisines... Mais attention, pas question de courir avec n'importe quoi aux pieds. Que vous soyez une pro de l'endurance ou une novice, le choix de vos chaussures s'avère un passage obligatoire qui peut vous éviter bien des désagréments et procurer une sensation de plaisir (si, c'est possible).
Quelle coureuse êtes-vous ?
Avant toute chose, ce n'est pas la distance qui dictera votre choix, pas plus que le nombre de fois par semaine où vous irez vous dégourdir les jambes. Mais plutôt votre pied... En effet, les foulées varient d'une femme à une autre. Tentative d'explication un brin scientifique. Au moment de poser le pied par terre, vous n'utilisez pas le pied de la même manière que votre compagnon ou votre meilleure amie. Il suffit de regarder l'usure de vos baskets quotidiennes et de la comparer à celle de votre homme pour se rendre compte que les points d'usure ne sont pas aux mêmes endroits. De ces points d'usure, vous pouvez déterminer votre type de foulée...
Prenez donc une vieille chaussure et observez la semelle. Celle-ci est abîmée à l'intérieur ? Vous appartenez à la famille des " pronateurs ", soit 50% environ des coureurs. L'extérieur est le plus touchée ? Vous êtes " supinateur ", soit 10% à peine de la grande famille des joggers. Enfin, si l'usure touche toute la semelle, votre foulée est universelle.
Une fois votre type de semelle déterminée, vous pouvez passer à l'étape suivante...
Les basiques
Que vous soyez débutante ou confirmée, que vous courriez une à deux fois par semaine ou tous les jours, quelques principes de base s'imposent. Premièrement, votre chaussure doit être une demi, voire une pointure au-dessus de votre taille habituelle. Pourquoi ? Simplement parce que lorsque vous courez votre pied avance de quelques millimètres. Il faut donc laisser un petit centimètre entre votre pied et le bout de la chaussure afin d'éviter les ampoules et les accros à votre pédicure... Petit rappel utile : votre pied gonfle durant la journée. Essayez donc votre chaussure le soir si possible.Votre future chaussure de running doit aussi protéger les articulations et les tendons, et par conséquent fournir un maintien optimal.
Votre poids et celui de la chaussure
Bien évidemment, les petits gabarits ne choisiront pas les mêmes modèles que les grands. Les poids plumes n'auront pas à s'attarder sur le poids, mais plutôt sur le type de revêtement pratiqué. Ainsi, l'amorti sera très utile en cas de pratique sur route, et un modèle mixte avec une semelle adéquat, si possible crantée, conviendra plus pour une pratique mixte route/chemin. Enfin, les athlètes qui pratiquent la course à haute dose sur piste pourront quant à elles choisir des modèles ultra légers (entre 150 et 250g).
Les débutantes et les joggeuses d'un certain poids (que la décence nous interdit de donner...) opteront obligatoirement pour des modèles dont l'amorti a fait ses preuves, notamment au niveau du talon, au risque de se faire quelques frayeurs au niveau des articulations.
Le mieux reste tout de même de tester vos chaussures en faisant quelques foulées dans le magasin. Sachez également qu'une paire de chaussures épaisses peut aisément avaler 2 000 kilomètres, alors que des poids plumes n'enquilleront " que " 500 kilomètres. Surtout, n'hésitez pas à changer régulièrement vos chaussures, et ce afin d'éviter tout problème d'articulations.