Dernier acte de Christopher PIKE

Publié le 10 novembre 2010 par Melisende


Dernier acte
de
Christopher PIKE(Objectif PAL - 15/123,
Défi En Attendant Noël - 266/220)
 
J'ai lu (Peur Bleue)
,
1998, p. 189
Première Publication : 1988

Christopher Pike, de son nom réel Kevin McFadden né en novembre1954, est un écrivain américain. C'est une personne mystérieuse et privée, ce qui explique que l'on connaît peu de choses de lui.


D'autre livres de Christopher PIKE :
- Spooksville -
- Un Squelette sous la mer -
- Week end fatal -


Résumé de quatrième de couverture :
            Mélanie n'est pas à Careville depuis longtemps, elle ne connaît personne et passe ses soirées à étudier. Aussi, quand elle décroche un rôle dans la pièce que monte la troupe du lycée, elle est folle de joie. Désormais, elle a des amis. Marc, en particulier. Mais pourquoi est-il si taciturne ? Et Rindy... Quelle fille bizarre ! Peu à peu, Mélanie comprend que tous partagent un terrible secret. Que s'est-il passé l'année précédente ? Et qui est ce mystérieux Clyde dont personne ne veut parler ?
            Arrive enfin le jour J : Mélanie est sur scène. Suivant le scénario, elle vise Rindy et tire. Sa partenaire s'écroule, une tache rouge apparaît sur sa chemise. Rindy ne joue plus : elle est morte. Et Mélanie se retrouve menottes aux poignets.

Avis personnel :

           
Je suis rentrée chez mes parents, pendant les vacances de Toussaint. Alors que je devais bosser mon Master (oui bon, je pars toujours avec de très bonnes intentions !), je me suis mise à fouiller dans ma « bibliothèque » d’enfant/adolescente. Et j’ai retrouvé plusieurs livres que j’avais adorés et dévorés lorsque j’avais 13/14 ans. Je me suis alors rendue compte que l’auteur n’était autre que Christopher Pike, qui fait à nouveau parler de lui en ce moment, avec la réédition de sa série La Vampire chez J’ai lu.
            Bref. J’ai subitement eu envie de relire ces titres (je les ai donc inclus dans ma PAL qui ne cesse de grandir ; elle est extensible à l’infini, donc ça va !) et j’ai choisi de commencer par celui-ci. Déjà lu deux ou trois fois pendant mon adolescence, j’en gardais un excellent souvenir. Huit ou neuf ans plus tard, même si l’effet de surprise n’est plus (je me rappelais de quelques bribes et de quelques scènes), j’ai à nouveau passer un merveilleux moment avec ce tout petit livre. Et comme je suis nostalgique, j’en fais un joli coup de cœur !
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            Mélanie a déménagé au printemps dernier avec son père, dans la petite ville américaine de Careville. L’adolescente entre aujourd’hui en terminale (enfin, en dernière année de lycée !). Malgré les quelques mois passés en ville, à travailler dans le petit café du coin (et à se terrer dans la bibliothèque !), Mélanie n’a pas vraiment eu l’occasion de faire connaissance avec les jeunes du coin. C’est donc avec l’espoir de se faire accepter, qu’elle aide une des filles les plus populaires du lycée - Susan - à tricher lors d’un contrôle de maths. Reconnaissante, la demoiselle lui présente le beau gosse des lieux (et oui, nous sommes dans un lycée américain, avec les cheerleaders et les joueurs de foot !) - Marc -, et l’invite même à venir auditionner pour la pièce de théâtre qu’elle met en scène cette année-là. Mélanie cède et obtient le rôle de Mélissa dans le drame - nommé Dernière chance - choisit par Susan. Son personnage doit tuer sa meilleure amie - Ronda - jouée par Rindy, une très jolie fille assez secrète.
            La vie au lycée suit son cours, Mélanie se rapproche de plus en plus du beau Marc et se lie d’amitié avec la petite troupe de théâtre. Les relations se tissent, les répétitions s’enchaînent et voilà qu’arrive le soir de la grande première ! Les deux premiers actes se passent sans trop d’anicroches, mais il semblerait qu’une vraie balle se soit glissée dans la boîte des balles à blanc… Mélanie/Mélissa tire sur Rindy/Ronda, comme le veut la scène et… la tue ! Rindy s’écroule sur scène et la police ne tarde pas à intervenir. Mélanie se retrouve en prison comme principale suspecte. Pour sauver sa peau et ne pas finir sa vie derrière des barreaux, l’adolescente se décide à mener l’enquête de son côté. Qui a tué Rindy ? Pourquoi ? Et surtout… comment ?
            Malgré le public visé (plutôt « Jeunesse »), je trouve l’intrigue et l’enquête plutôt complexes. Après trois ou quatre relectures, je suis toujours surprise et l’ensemble fonctionne bien ; autant dire que l’histoire est prenante et bonne ! Je félicite Christopher Pike qui parvient parfaitement à se mettre dans la peau d’adolescents. Ce n’est pas caricatural, c’est tout à fait plausible et naturel ! Ainsi, il ne se contente pas de poser et mener une banale enquête, il offre aussi et surtout des personnalités approfondies à ses différentes figures ; le tout sur moins de 200 pages, c’est quand même fort ! J’aime beaucoup les caractéristiques qu’il sème dans chacun de ses personnages et héros, on en trouve forcément un auquel se lier, s’attacher.
            J’ai apprécié de suivre les aventures de la jeune Mélanie, une héroïne volontaire, déterminée, courageuse et intelligente. Elle n’est ni la cruche ringarde ni la super héroïne, mais juste une jeune fille comme tout le monde, avec ses qualités et ses défauts. Toutes ses réactions sont vraisemblables, choisies avec soin par l’auteur. Bravo ! Du côté des personnages secondaires, ils sont assez nombreux : Susan, Marc, Rindy, Tracy, Clyde, Jeramie, Carl,… certains apparaissent peu (Carl et Clyde par exemple) et pourtant, j’ai eu l’impression de les connaître.
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            J’aime tout particulièrement la façon avec laquelle Christopher Pike traite les différentes relations des protagonistes. Il semblerait que la petite « amourette » soit un lieu commun de ses histoires (du moins dans cette collection), mais ce n’est pas envahissant. La midinette adolescente que j’étais adorait ça, et la midinette de bientôt un quart de siècle que je suis, apprécie les petits clins d’œil discrets. Encore une fois, l’auteur ne se contente pas d’une enquête banale, mais l’entoure, l’enrobe de personnages, de relations, de sentiments… C’est un peu plus « psychologique ». En tout cas, j’aime ça !
            Le texte en lui-même est très court - moins de 190 pages -, ce qui semble être une épaisseur normale pour les œuvres de Christopher Pike et, à vrai dire, j’approuve ce petit format. Il n’y a pas de longueur, ce n’est pas non plus bâclé ou pas assez développé ; c’est pile poil ce qu’il faut pour qu’on s’attache aux personnages, qu’on apprenne à les connaître et qu’on suive la résolution de l’enquête. Le public visé est certes jeune, mais ça n’empêche pas à Christopher Pike de nous offrir un texte de qualité (bon, je m’appuie une énième fois sur la traduction…) dans lequel dialogues et descriptions sont parfaitement menés. J’ai réussi à m’imaginer chaque personnage, chaque scène et j’ai apprécié chacune de leurs interventions. Comme je le disais plus haut - je me répète -, l’auteur a su se mettre dans la peau d’adolescents « normaux », rendant ainsi les dialogues tout à fait naturels et plausibles !
            Les plus jeunes lecteurs n’auront aucune difficulté avec cette lecture, les lecteurs plus avertis y prendront beaucoup de plaisir. Pour petits et grands, à consommer sans modération ! Je n’ai rien de plus à ajouter, tout m’a plu / me plaît dans ce texte : des personnages à l’intrigue en passant par la forme. C’était déjà un coup de cœur quand j’avais 14 ans, ça l’est encore aujourd’hui ! J’aime ! Les Petits [ + ] :Une intrigue « policière » originale, bien menée, qui tient debout ! Des personnages et des relations complexes, travaillées, bien maîtrisées. Descriptions et dialogues sont équilibrés, je n’ai eu aucun mal à m’imaginer les personnages et les scènes ! Un texte court, mais parfaitement dosé, c’est pile poil ce qu’il faut ! Pour petits et grands, chacun y trouvera son compte ; en tout cas, à n’importe quel âge, je ne m’en lasse pas ! Les Petits [ - ] : Encore une histoire dans un lycée américain, avec tous les clichés qui vont avec (mais en fait, je crois que ça se passe vraiment comme ça !) : les cheerleaders populaires, les joueurs de foot adulés,… Euh… L’illustration de couverture n’est pas géniale (mais les américains n'ont pas été vraiment plus gâtés !) !