Les Védas sont le document le plus ancien de l’humanité. Ils consistent en quatre volumes de poésie la plus haute qui soit : le Rig-Véda (le plus ancien de tous et le plus important, contenant dix mille vers), le Yajur-Véda, le Sama-Véda et l’Atharva-Véda.
Pendant des générations et des générations ces hymnes se sont transmis oralement de guru à élève avec une précision confondante. Aujourd’hui cela fait des siècles que les Védas existent sous une forme écrite, et pourtant la récitation de ces vers est une tradition toujours vivante et profondément respectée. On trouve encore des spécialistes du Véda qui peuvent réciter ces poèmes exactement comme on les récitait il y a plus de cinq mille ans, et dans le cas où il existe plusieurs variantes pour le même vers, c’est la version orale qui fait autorité.
Le mot « véda » vient de la racine sanskrite vid qui veut dire « connaissance ». Ces poèmes furent composés par les grands Poètes-Voyants de I’lnde ancienne connus sous le nom de Rishis. Riches en images d’un symbolisme profond et puissant, marqués par des rythmes magnifiques d’une grande complexité, ces hymnes devaient transmettre directement les expériences intérieures de ces Voyants. On appelle ces vers des mantras car ce sont des mots qui sont chargés de pouvoir, et qui, dès qu’ils sont prononcés, peuvent vous donner l’expérience d’un certain état de conscience. On se souvient du rêve de Rimbaud : une langue qui serait « de l’âme pour l’âme. »
Les spécialistes védiques, tant indiens qu’occidentaux, se sont longtemps fourvoyés sur le sens des Védas, car ils n’avaient pas compris que le langage du Véda est un langage secret. Les Rishis, conscients du fait que certaines de leurs découvertes pouvaient être mal utilisées dans les mains de personnes ignorantes, les dissimulèrent en utilisant un code que nous pourrions qualifier d’algébrique code que nous retrouvons dans tous les textes, quel que soit le poète qui l’ait composé. Les vers ont un double sens, exotérique et ésotérique. Seuls pouvaient déchiffrer le sens occulte ceux à qui, au cours de leur initiation, on avait donné la clé du code. Par exemple le mot « vache » était le terme symbolique pour « lumière », et si l’on pense « lumière » à chaque fois que l’on trouve le mot « vache », le texte s’éclaire magnifiquement. De même « Agni » ou « feu » signifie « l’âme », c’est-à-dire la flamme inextinguible qui brûle dans le cœur.
Les Rishis védiques explorèrent les diffërents plans d’existence, à la fois en eux-mêmes et en dehors d’eux-mêmes. ils sondèrent l’inconscient et le subconscient et le supra-conscient. Ils découvrirent que la vie humaine est une bataille entre les pouvoirs de lumière et les pouvoirs de l’obscurité, et que c’est une ascension vers la liberté et la joie. Ils virent que cette bataille n’avait pas seulement lieu entre les forces visibles mais aussi entre les forces invisibles. Ils découvrirent que certaines de ces forces pouvaient aider l’homme dans sa lutte. Poursuivant leur recherche plus loin, ils identifièrent ces forces et leur donnèrent des noms. Ils découvrirent que les dieux représentent différents pouvoirs et différents noms de la Réalité unique. En fait, les hymnes védiques chantent la gloire de la Divinité unique dont les noms innombrables expriment les qualités et les pouvoirs.
La découverte la plus importante des Védas fut la découverte d’un « quatrième monde », au-delà de la matière, de la vie et du mental. Ce monde est celui de l’immortalité ou amritam. « Les Rishis ont déchiffré l’énigme de la mort et trouvé le secret de l’immortalité, » affirma le Rishi de l’inde moderne, Sri Aurobindo. Les mots secrets des Voyants, avaient déclaré les anciens Poètes, ne révèlent leur sens qu’à celui qui est Voyant lui-même. Remarque ô combien juste, puisque c’est Sri Aurobindo, le grand révolutionnaire et combattant de la lutte pour I’indépendance de I’lnde, qui, au début du XXe siècle, étudia le Véda à la lumière de ses propres expériences spirituelles, et put enfin écarter le voile qui pendant si longtemps avait empêché une vraie compréhension du Véda. Il s’aperçut que les mantras des Védas illuminaient d’une lumière claire et précise certaines expériences spirituelles qu’il avait eues et pour lesquelles il n’avait trouvé aucune explication satisfaisante, ni dans la psychologie européenne ni dans la philosophie indienne. Plus tard, il fit une description lumineuse du symbolisme védique dans son livre Le Secret du Véda. Non seulement il confirma les découvertes des Rishis, et en particulier celle du « quatrième » monde, ou plan « supramental », mais il affirma que ce « supramental » peut se rêpandre dans l’atmosphère terrestre. De même que la matière, la vie et le mental sont apparus successivement sur terre, une nouvelle étape de l’évolution se prépare, dans laquelle ce pouvoir, plus haut que le mental, transformera la condition humaine.
Cette nouvelle ligne de produits est notre humble hommage aux anciens Voyants de I’lnde et au grand Rishi de notre temps, Sri Aurobindo. Nous vous invitons à faire connaissance avec cinq pouvoirs parmi ceux que les Rishis avaient identifiés : Agni, le feu qui brûle dans l’âme, Aditi, la mère créatrice infinie, Usha, l’aurore mystique, Amritam, l’immortalité, et Swar le monde de lumière. Que les mots puissants des poètes indiens résonnent dans nos cœurs ! Que les parfums subtils de l’encens évoquent pour nous les profondeurs de l’ancienne connaissance védique ! En allumant ces bâtonnets d’encens, laissons-les porter notre aspiration et notre prière pour le monde de demain. Et répétons enfin comme les Poètes de jadis : Om sarve bhavantu sukhinah : « Que tous soient heureux! »
Aditi : Fleur de Frangipgnier — Agni : Santal / Rose
Amritam : Immortelle — Usha : Fleurie Ginger Lily
- Swar : Fleur de Champak -
Sources : MAROMA pour Arôma-Essentiel
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