Au regard du coût des maladies liées au tabac pour la Sécurité Sociale, le Gouvernement a pris la décision d’augmenter le prix des cigarettes. Néanmoins, cette orientation ne s’inscrit pas uniquement dans une finalité financière, mais présente également une vocation incitative consistant dans l’idée selon laquelle l’augmentation des prix entraînera une diminution de la consommation. En ce sens, les débitants de tabac ont une vision radicalement différente puisqu’ils considèrent que ces augmentations ont seulement pour effet de détourner les achats du secteur légal, ou à les envoyer vers les pays Frontaliers tels que l’Espagne, l’Allemagne ou encore la Belgique.
Toutefois malgré la survenance de polémiques récurrentes lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre une politique liée au tabagisme, le Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’État est resté ferme et a procédé à la publication d’un arrêté Ministériel du 19 octobre 2010 modifiant l’arrêté du 21 décembre 2009 portant homologation des prix de vente au détail des tabacs manufacturés en France, à l’exclusion des départements d’Outre-mer. Ainsi depuis le début de la semaine, les fumeurs doivent s’acquitter d’une somme supplémentaire de 30 centimes d’€uros afin d’acheter leurs paquets de cigarettes ou leur tabac à rouler. En conséquence, ce nouveau rehaussement des prix va permettre à l’Etat, d’engranger des recettes complémentaires estimées à 600 millions d’€uro qui seront intégralement affectées au budget de la Sécurité Sociale.
En outre et au-delà de ces mécanismes fiscaux, l’Assurance Maladie incite les Français à arrêter de fumer en leur proposant un remboursement des substituts nicotiniques. Cependant, ces remboursements sont réservés aux patients bénéficiant d’une prescription établie par un médecin dans le cadre d’une ordonnance spécifique. De plus, les médicaments ainsi délivrés par votre pharmacien vous seront remboursés dans la limite de 50€ par année civile et par personne. Or, il est évident que l’arrêt de cette pratique nocive impose des traitements de plus grande ampleur tant sur la durée que la quantité, et c’est la raison pour laquelle, il apparaît impératif de souscrire à une mutuelle santé afin de compenser les faiblesses de la Sécurité Sociale en la matière. De plus, le coût de ces traitements substitutifs est extrêmement élevé, et absolument pas abordable financièrement sans le soutien d’une mutuelle.