Les subprimes, à l’origine de la crise financière la plus grave depuis 1930, viennent de se rappeler au bon, ou plutôt au mauvais souvenir des banques et du système financier américain. Au regard même des caractéristiques des subprimes, prêts hypothécaires d’un montant égal à 125% de la valeur du bien immobilier, et à 5, voire 6 fois les revenus annuels des emprunteurs (revenus d’ailleurs inconnus), les banques se contentaient de demander au client de signer le formulaire fiscal 4506T mais trouvaient trop chers les 20 $ de la consultation de la déclaration d’impôts et trop long le délai de deux semaines pour la réponse : tout ceci est à l’origine d’un processus exceptionnel de saisies immobilières.
Sur les quelques 43 600 000 prêts hypothécaires réalisés fin 2007, 4 200 000 sont en cours de saisie immobilière, 6 300 000 ont été réalisées, 3 500 000 de plus sont prévues d’ici 2012. Mais le sérieux des dossiers de prêts hypothécaires est revenu hanter les processus de saisie. En effet, pour fonder les saisies immobilières, les banques présentent des attestations d’hypothèques mais la valeur réelle de ces hypothèques ne suit pas toujours.