Belle épine

Par Ffred


L'histoire
Prudence Friedman a 17 ans. Soudain livrée à elle-même dans l’appartement familial, elle rencontre Marilyne, une frondeuse du lycée qui lui fait découvrir le circuit sauvage de Rungis, où tournent dangereusement grosses cylindrées et petites motos trafiquées. Fascinée par la bande du circuit, Reynald, Franck et les autres, Prudence tente d’y gagner sa place, en essayant de faire passer sa solitude pour de la liberté.

Mon avis
Premier film de Rebecca Zlotowski vu en avant première ce lundi en présence de la réalisatrice et des acteurs. Second film de la semaine sur les tourments adolescents après Des filles en noir. Cette fois ci c'est réussi. Voilà un très joli film sur le deuil et la solitude de certains ados, fait avec beaucoup de tact et de sensibilité. J'ai bien apprécié l'ambiance générale discrètement datée années 70. Ainsi que le scénario et la mise en scène déjà mature de Zlotowski au plus près de ses personnages et de ses acteurs. Contrairement à l'ami qui m'accompagnait et qui a passé son temps à regarder sa montre. Léa Seydoux est de tout les plans et c'est une bonne chose, elle crève l'écran. Une subtile interprétation qui en appelle d'autres et lui ouvre les bras d'une belle carrière. A ces côtés de jeunes acteurs plus ou moins connus. Anaîs Demoustier en cousine trop sérieuse, Agathe Schlencker en copine délurée, détonateur de l'histoire, Guillaume Gouix (le jeune SDF de Copacaba) excellent, Nicolas Maury très drôle, le toujours agréable Johan Libereau (Les témoins) et dans une seule mais magnifique scène le grand Carlo Brandt. Une très belle chronique sur les ravages du deuil au sein d'une famille ordinaire. A la fois très réaliste, intime et émouvante. Une belle réussite, un très beau premier film, une réalisatrice à suivre...

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