A l'approche des fêtes de fin d'année, le mot prime revient avec insistance dans le langage footballistique. A l'image de celles réclamées par les Bleus ou les joueurs d'Arles-Avignon, ces primes sont souvent mal acceptées par le grand public.
"Président, président, président......". Qui n'a jamais vu ou entendu à la télé, les footballeurs réclamer dans les vestiaires, à l'issue d'une victoire, le versement ou le doublement d'une prime à leur président...Sans doute peu d'amateur de ballon rond. Aujourd'hui c'est devenu une scène courante du football mondial. Une sorte de passage obligatoire à qui veut réussir dans ce sport.
A croire que les footeux ne font ce métier que pour l'argent. A croire que ces footeux ne peuvent vivre avec leur simple salaire. Après tout, pourquoi eux ne mettraient pas un peu de beurre dans leurs épinards. Pourquoi les primes, dans le travail, ne seraient réserver exclusivement qu'aux salariés lambda ou autres fonctionnaires. A l'image du commercial, le footballeur aime aussi la carotte pour avancer. Et son objectif, c'est la victoire. Et en langage commercial, un objectif rempli est synonyme de récompense.
Alors rien d'étonnant à voir les bons derniers de la Ligue 1, les joueurs d'Arles-Avignon, quémander à leur président le doublement de la prime après leur première victoire en 12 matchs de championnat ! C'est vrai que jusqu'à présent, ils n'avaient pas eu la possibilité d'exprimer leur joie dans le vestiaire et de tendre la main...Mais comme une machine bien réglée, l'automatisme est vite revenu et avec beaucoup de délicatesse et face caméra bien sûr, la demande a pu être faite.
Ah que c'est beau quand c'est effectué de la sorte...Ah que cette relation étroite entre foot et argent est belle à admirer. C'est comme le comportement des Bleus qui ne veulent plus renoncer à leurs primes de sponsoring durant le mondial 2010 en Afrique du Sud. C'est délicat, c'est remarquable, c'est à la limite renversant.Eux-mêmes qui avaient fait mine de tout refuser, pendant un instant (dixit le capitaine Evra à l'époque du mondial) pour éviter d'être trop ridicule et qui brutalement reviennent sur leur décision (d'après le journal l'Equipe). Ca serait presque émouvant...Vous me direz, c'est une histoire de 2 millions d'Euros à se partager !
Et il y en a encore beaucoup d'autres d'exemples de ce style. On pourrait aussi parler des entraîneurs qui négocient dans leur contrat des primes astronomiques en cas de maintien, de montée en division supérieure, en cas de qualification pour une coupe d'Europe...Des primes pouvaient aller jusqu'à plusieurs millions d'Euros ! En plus de leur salaire, bien évidemment.
On pourrait aussi parler des agents de joueurs qui négocient des primes sur le transfert de leur poulain, sur leur réussite....
La liste des bénéficiaires de primes dans le foot seraient trop longues à établir. C'est vrai que c'est à se poser des questions, mais en tout cas ça fait parler et écrire...et c'est peut être pour ça que le football est le sport numéro 1 sur la planète !