Le procureur a requis deux ans de prison dont un avec sursis contre le père et dix mois avec sursis contre la mère d'une collégienne, jugés à Montauban pour l'agression la semaine passée du principal de l'établissement, qui avait puni leur fille.
La représentante du parquet a assorti cette réquisition d'une demande de 18 mois d'obligation de soins pour le père et de 120 heures de travaux d’intérêt général contre la mère. L’affaire a été mise en délibéré au 16 novembre. Mohamed Lamaghi et son ex-épouse Zoubida, parents de quatre enfants, étaient jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel pour violence volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, le principal du collège Ingres de Montauban, Guy Mériel.
Les parents s’étaient rendus le 4 novembre dans l’établissement pour avoir des explications sur l’exclusion temporaire pour indiscipline de leur fille, élève de sixième. La discussion avait mal tourné. Selon la victime, les parents avaient commencé à le frapper et l'insulter. Dans la confusion, le portable du principal étant tombé, le père aurait menacé de filmer la scène.
M. Mériel a obtenu un jour d'interruption temporaire du travail et a porté plainte. Me Amélie Villageon, avocate de la partie civile a dénoncé à l'audience "un déferlement de violence". La mère de famille a au contraire indiqué avoir été été "bousculée et frappée" par le principal. Mohamed Lamaghi a admis "que tout le monde criait et gesticulait" mais a nié que des coups volontaires aient été portés.
Avant ses réquisitions, la procureure Nadège Cula a insisté sur le fait que "toute violence devait être bannie dans une école qui est le lieu de l’apprentissage du respect, du dialogue et des règles".