Chers camarades,,
Mes services m'ont fait part de vos interrogations et de vos doutes, voire même, pour les plus virulents d'entre vous, de vos critiques quant à mon voyage en France aux motifs que le régime politique de la République française s'est considérablement durci sous l'impulsion du président Sarkozy.
Les principes humanistes que nous défendons au sein du Parti communiste chinois ne doivent pas entraver nos relations diplomatiques et économiques avec la plus grande puissance économique des prochaines décennies.
Camarades, mon séjour en France était indispensable pour connaitre les ressorts du succès français depuis 2007.
La France, pays de toutes les révolutions, est devenue en trois années, un pays apaisé où, comme dit le cher leader, toute grève passe désormais inaperçue. Un pays qui travaille plus et gagne des part de marché. Un pays riche et fort. La France est un pays de cocagne.
Notre délégation a eu l'honneur d'être reçue par le Neuilly de la pensée française dès notre arrivée à l'aéroport international de Roissy. Le temps qu'a duré le trajet, à peine trois minutes, jusqu'à notre arrivée au palais de l'Elysée, j'ai pu constater de visu les progrès énormes accomplis en quelques années.
Les autoroutes, naguère polluées, encombrées et sales, sont devenues des voies de développement durable de la biodiversité, les banlieues pauvres grises, tristes en état d'abandon et d'insurrection ont été transformées en parcs paysagés urbains de croissance verte, enfin la capitale, autrefois muséifiée est devenue le centre international du bon vivre, de la culture et des arts. Le prix de Nobel de la paix sociale en France m'a longuement expliqué sa géniale méthode de grenelle : à chaque problème son grenelle et tous les problèmes sont réglés ! Nom d'un Borloo !
Que voulez-vous, chers camardes, quand un pays porte au sommet de ses institutions un homme, naturellement modeste, pétri de culture et de connaissance encyclopédiques, et que ce dieu-là a choisi comme épouse une reine de beauté et une artiste reconnue jusque dans le souk de Kashgar, ce pays-là s'est métamorphosé, entrainant toute l'Union européenne de 87 pays européens dans son sillage de prospérité et de croissance biologique.
Par quel miracle ?
Et bien, avec une croissance à 3 chiffres la France explose toutes les statistiques. Son système d'éducation est performant, tellement d'ailleurs que les professeurs ne sont plus formés et managent des classes d'une centaine d'élèves. Les Français travaillent tellement plus et plus longtemps, adieu 35 heures, adieu chômage, au revoir Paul emploi, ce n'est qu'un au revoir, et bonjour la retraite à 75 ans pour tous, enfin pour ceux qui ont été reconnus en invalidité !
Mais, toutes ces recettes libérales, ô combien efficaces n'expliquent pas entièrement le succès du sarkozisme de marché ! Si notre délégation a supplié la France de l'accueillir, quitte à être hébergée dans un hôtel pourri, dans un des derniers quartiers sinistrés de la capitale, et à visiter la promenade des anglais, c'est parce que nous voulions découvrir Le secret du sarkozisme.
Camarades, j'ai une petite devinette :
qu'est-ce qui est noir, quasiment invisible, et mesure près de 10 centimètres carré ?
C'est la talonnette ou plutôt la Sarkozette !
Cet accessoire d'apparence ridicule est l'arme fatale du phare de la pensée contemporaine, le président Sarkozy. C'est au prix de longues recherches scientifiques et industrielles que la France a réussi à mettre au point ce concentré de technologie futuriste High tech, mis au point par le cher leader dans l'une de ses légendaires nuits d'insomnie où le président Sarkozy travaille à sauver l'Humanité, la veuve et l'orphelin.
Le cher leader, au prix d'importants contrats de partenariats, de concessions de brevets et de transferts de technologie de pointe, nous a offert un exemplaire de la version bêta de la Sarkozette 1.O.
Grâce à ce fructueux voyage, notre économie devrait sortir de la récession. Nos plus brillants chercheurs tentent de mettre au point le modèle chinois de la Sarkozette. Je tiens à préciser qu'au cours de notre dernière soirée, j'ai évoqué nos inquiétudes quant au respect des droits de l'homme immigré après le virage sécuritaire. Le président Sarkozy a bien voulu, dans sa grande bonté, écouter mes doléances et accepter l'invitation que je lui ai adressé au nom de la République populaire de Chine.
Chers camarades, une nouvelle ère de prospérité est devant nous !