En robe à froufrous, une femme entre en trombe; en riant aux éclats elle se jette sur le lit. Puis entre un domestique.
Il enlève sa salopette et se travestit en duchesse d'une perruque noire et d'un grand manteau de vison. Il se poudre le visage et se met à chanter comme il est belle (en ce miroir). Puis, comme la femme s'allume une cigarette, le travesti demande une pipe.
A cet instant, la duchesse entre, la vraie. Tout le monde est très confus. Puis tout le monde rit. Puis la duchesse se poudre et chante comme elle est belle et riche, et les chansons qu'on faisait sur elle.
Puis la duchesse s'ennuie. Dans le vide rose de sa chambre d'hôtel, elle sonne le room service. Dans le lit rose à baldaquin, elle saute le groom de service. C'est la même chose chaque année, le groom lui glisse.
La scène suivante est un mariage à trois. Le prêtre marie elle et lui. Puis, lui marie le prêtre et elle. Enfin, elle marie le prêtre et lui. C'est très méthodique. Le rideau tombe, et une bohémienne en robe à paillettes dit comme c'est bien d'être riche et de n'avoir rien à faire.
Mais le jour suivant, le duc revient. Grande conversation avec la bonne. Lui est en queue de pie, elle en danseuse orientale. Dans la grande lignée des traditions orales, il entrecoupe de cunnilingi la nouvelle que lui annonce la bonne des infidélités de sa femme.
Puis, logiquement, la duchesse est condamnée pour outrage aux moeurs et chassée de son hôtel. Elle jette sa boite à poudre, prend un grand bouquet de roses, les éparpille sur le sol rose, et elle s'effondre.
En robe à froufrous, une femme entre en trombe; en riant aux éclats elle se jette sur le lit. Puis entre un domestique.
L'opéra est fini. Il est dix heures et demie au Teatro communale de Bologne et la salle applaudit. Personne n'a bien compris ce qui s'est passé. Les musiciens ont déjà quitté la fosse.
Prudent, je prends la poudre d'escampette.
C'est...