Contador, soutenu par un biologiste hollandais, soutient en effet que la présence de Clembutérol s’explique par le fait qu’il a ingurgité le 20 juillet au soir, à Pau, de la viande achetée le jour même à Irun par un ami. L’Agence Mondiale Antidopage qui travaille main dans la main avec l’UCI ne croit pas à cette thèse. D’une part parce que le Clembuterol est interdit d’utilisation dans les élevages européens et d’autre part parce qu’au cours des cinq dernières années 40 000 contrôles ont été effectués par Bruxelles dans divers élevages européens. Tous ont été négatifs sauf un qui n’était d’ailleurs pas un élevage espagnol.
Depuis le début de l’année deux athlètes se sont fait prendre pour utilisation de Clembuterol : un pongiste allemand et un cycliste italien. Le pongiste allemand a été blanchi car les faits ont eu lieu en Chine (pays ou le Clembuterol n’est pas interdit) tandis que le cycliste italien, Alessandro Colo, est suspendu pour une durée d’un an au lieu de deux car les faits ont eu lieu au Mexique.
Si la Fédération espagnole blanchit Contador, ce qui semble difficile après les récentes déclarations de Pat McQuaid au sujet du cyclisme espagnol, l’UCI comme l’AMA peuvent se tourner vers le Tribunal Arbitral du Sport qui n’a jamais depuis sa création rendu un verdict contraire aux intérêts d’une Fédération Internationale.
Pat McQuaid veut aller vite et bien dans le traitement de cette affaire. Il se peut qu’une décision définitive même en cas d’appel auprès du TAS soit rendue avant la fin de l’année.
Quant à Contador, il aurait repris l’entraînement sans grande conviction. Son avenir cycliste est pour le moment incertain malgré les récentes prises de position de son nouveau directeur sportif Bjarn Rijs.
Jean-Paul