L’heure de l’hallali sonnerait-il ?

Publié le 08 novembre 2010 par Alf Raza

On l’avait senti venir, pas d’une manière musclée mais pernicieusement, voilà le parti de l’Amiral Rouge qui reprend du poil de la bête. L’arrivée de Tantely Andrianarivo n’avait apparemment rien de fortuite car l’homme, dès son arrivée sur l’ile, s’est tout de suite attelé à rameuter ses troupes et à multiplier les visites de courtoisies n’oubliant pas, par la même occasion, de médiatiser au mieux ses déplacements. Il est clair qu’il est là pour préparer le terrain à son mentor de toujours, le fondateur du parti, car bien que n’étant pas membre du comité directeur national, Tantely Andrianarivo a réuni les Jean Emile Tsaranazy, Boniface Levelo, Vincent Radanielson et Jacky Simon à son domicile, et dans la foulée, l’Espace Sahamadio à Ilafy a vu le regroupement des anciens parlementaires et ministres Arema.

C’est le signe de départ d’une belle bataille rangée, qu’importe les sensibilités, pour l’instant, la consigne c’est tous derrière l’Amiral, et après on verra…L’Amiral qui se fait attendre avec les multiples reports de son arrivée dans la grande Ile. A moins qu’il n’essaye de ménager ses effets…En tout cas, le boulot de rassembleur, par anticipation, de l’ancien premier ministre ne sera pas une sinécure. Rien qu’à voir Vaovao Benjamin, secrétaire national administratif de l’AREMA se démarquer un peu de tout ce remue ménage, ou le mutisme de Pierrot Rajaonarivelo, on peut comprendre qu’il ait encore du pain sur la planche.

Il est vrai qu’à l’approche des échéances, les politicards de tout bord s’époumonent à occuper le terrain, bien avant les sanctions des électeurs par les urnes, ils se doivent de se fédérer s’ils ne veulent pas « convoler » en ordre dispersé vers la magistrature suprême.

A moindre mesure, mais qui fut un tremplin essentiel pour quelques uns, l’Hôtel de ville d’Antananarivo attise les convoitises bien que le dépôt de dossier de candidature soit déjà ouvert, il n’y a pas foule qui se bouscule au portillon. Les pressentis à la candidature proviennent plutôt du privé, des « candidats libres » non inféodés à aucun parti, pour l’instant, mais qui ont surement des prétentions et des ambitions similaires aux autres prédécesseurs qui se sont frayés leurs chemins vers la magistrature suprême, de différentes manières peut-être, mais ils y sont arrivés quand même ! alors, quid du bon candidat pour la Ville des Milles ?