l'aruspice optimiste

Publié le 08 novembre 2010 par Dubruel

Mon amie, à cent dix ans

Quoi de plus plaisant,

La digestion terminée,

Qu’un peu se promener

La main dans la main

Sans penser au lendemain ?

Quoi de plus charmant,

N’est-ce pas grand-maman,

Que se raconter nos souvenirs

Faire fuser de longs rires 

Et dire plein de bêtises ?

Tel sera notre délice !

Chérie, nonagénaires :

Finies les papattes en l’air.

Elles seront remplacées 

Par mille doux baisers.

Mon trésor, à la soixantaine,

C’était pas la dèche :

Deux alliances par semaine,

C’était royal.

Mon amour, à trente ans,

Trois cent nuits par an

Eros plantait ses flèches.

C’était génial !