Mon amie, à cent dix ans
Quoi de plus plaisant,
La digestion terminée,
Qu’un peu se promener
La main dans la main
Sans penser au lendemain ?
Quoi de plus charmant,
N’est-ce pas grand-maman,
Que se raconter nos souvenirs
Faire fuser de longs rires
Et dire plein de bêtises ?
Tel sera notre délice !
Chérie, nonagénaires :
Finies les papattes en l’air.
Elles seront remplacées
Par mille doux baisers.
Mon trésor, à la soixantaine,
C’était pas la dèche :
Deux alliances par semaine,
C’était royal.
Mon amour, à trente ans,
Trois cent nuits par an
Eros plantait ses flèches.
C’était génial !