Rassemblement nazi

En Russie, l'extrême-droite nazie défile en toute impunité et trouve une audience de plus en plus importante.

La Russie a en effet célébré le 4 novembre 2010, la Journée de l’unité du peuple, instituée en 2005 par Vladimir Poutine alors Président de la Russie, avec pour but de cimenter l'identité nationale en Russie, et pour remplacer la date anniversaire de la révolution bolchevique du 7 novembre 1917.
Cette journée rend hommage à l’exploit des milices populaires dirigées par Kouzma Minine et Dmitri Pojarski ayant libérées en 1612 la ville de Moscou occupée alors par l'armée polonaise.
Comme l’année dernière, deux "marches russes" ont été organisées à Moscou.
D’un côté, défilait le mouvement de la jeunesse pro-Kremlin Nachi ("les nôtres").

De l'autre, réunis pour la première fois de façon unitaire, se sont rassemblés à l'extrême sud-est de la ville, les mouvements nationalistes, antisémites, homophobes, se réclamant de courants ultra-orthodoxes et anti-immigration.
Selon des journalistes de l'AFP sur place, ils ont rassemblé environ 7 000 militants pour un défilé dénonçant le pouvoir russe, coupable à leurs yeux de mener le pays à la décadence et de laisser la Russie aux mains des non-Russes.

Le journal Moskovski Komsomolets rapporte une scène inédite, qui s’est déroulée dans le métro, "Des jeunes gens portant des écharpes de supporters de football du CSKA et du Spartak (les deux clubs rivaux de Moscou) se déplaçaient ensemble et s’échangeaient des blagues amicales".
Le journal commente "Les organisateurs de la marche russe 2010 ont semble t'il atteint leur but en réunissant sous la même bannière des gens qui d’habitude refusent de se tenir côte à côte dans un stade".
Le journal a d’ailleurs choisi de titrer ironiquement , "L’organisation des nazis unis".
Ces groupes admirateurs du régime nazi, sont antisémites, homophobes et racistes.
Ce sont ces nazis, qui agressent les Juifs, les homosexuels en attaquant les Gay Pride à Moscou, et les étrangers, allant jusqu'au meurtre.
Le colonel Vladimir Kvatchkov, qui dirige la Milice populaire déclare "Depuis 1612, au Kremlin, il n'y a ni Polonais ni Suédois. Il ne reste que les youpins. C'est eux l'occupation et elle est encore plus effrayante, horrible et dure pour la nation russe".
Un jeune homme, le visage caché derrière une écharpe bleu et se présentant sous le nom de Stavropol, martèle, lui, que le Kremlin est sous le contrôle d'un complot "judéo-maçonnique, surtout judaïque" avant de dénoncer l'immigration.
Les manifestants, en majorité de jeunes hommes dont beaucoup cachaient leur visage derrière des cagoules ou des masques chirurgicaux, lançaient des slogans tels "L'Europe aux blancs et la Russie aux Russes" ou encore "Moins d'immigrés, plus d'argent".
Stavropol déclare "On n'a absolument pas besoin d'eux (...) qu'ils rentrent chez eux travailler et y construire leurs mosquées".
Alexandre Belov du Mouvement contre l'immigration illégale (DPNI) déclare de façon totalement paranoïaque, "A Moscou, cela fait peur maintenant de marcher dans la rue".
Les crimes racistes en Russie ont connu une envolée depuis la chute de l'URSS alors que parallèlement des centaines de milliers de ressortissants d'ex-républiques soviétiques, en particulier d'Asie centrale, sont venus travailler dans les grandes villes russes.
Ces personnes étrangères sont pourchassés, battus et assassinés chaque année par ces groupes nazis.
Les agresseurs ne sont la plupart du temps jamais retrouvés, jugés et condamnés.
Ces groupes nazis se réclament bien souvent de l'Église orthodoxe russe.
Partout en Europe, ces mouvements d'extrême droite nazis se développent de façon très inquiétante.
Les gouvernants eux-mêmes des pays européens montrent une certaine complaisance avec des idées d'exclusion et de discrimination.
La vidéo de la marche nazie moscovite : http://www.prise1.ca/2010-.-.-.-Russian-March.-HD-_-pZAU8LTaHkQ.html
Seigneur, préserve-nous du retour de la barbarie.