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Carl Barât - Carl Barât
Label: Pias / Musikvertrieb
INDIE Alors que presque tout le monde attend la reformation des Libertines, le moins médiatisé des frères ennemis livre un premier album solo. Il est vrai que les concerts des Libertines cet été ont ravivé la flamme de toute une génération. L’album de Barât va-t-il surfer sur la vague ?
Tout ou presque a été dit sur le couple Doherty-Barât. Amour, haine, violence, drogue, prison… On en oublierait presque le rock n’roll bon sang. Et malheureusement pour Barât, à la dissolution des Libertines, tout le monde s’est empressé de suivre les aventures musicales (Babyshambles ou en solo) et privées de Doherty (Kate Moss et les autres). Sans parler des tabloïds qui ont scruté le moindre dérapage de la nouvelle rock star anglaise. Et Barât dans tout ça ? Il a tout de même fondé les Dirty Pretty Things qui ont naturellement moins cartonné que les projets de Doherty. Et pourtant, les oreilles attentives auront remarqué que les deux albums de DPT regorgeaient de petits chefs d’œuvre, notamment WATERLOO TO ANYWHERE sorti en 2006. Cet été le couple mythique s’est reformé le temps de monter sur scène, sans toutefois promettre une suite. Les carrières des deux zoulous continuent donc chacune de leur côté et Carl Barât nous présente cet automne son premier effort solo.Impair
Pas besoin d’être un génie pour très vite remarquer que l’ambiance générale de l’album est moins rock n’roll, moins électrique que ce qu’a fait Barât par le passé. Toutefois, les mélodies affutées, les ambiances décalées et surréalistes et tout ce qui fait le charme d’un bon disque de rock indie se retrouve dans cet album. Une chanson sur deux a un vrai potentiel et hasard (ou pas ?) de la grille de lecture, mais toutes les pistes impairs sont au dessus du lot. "The Magus" et son orchestration rocambolesque voire cinématographique est une excellente entrée en matière. "She’s Something" très légère, épurée et gracieuse nous berce dans l’univers romantique de Barât. En 5ème position le tubesque et cuivré "Run With The Boys" est très dansant. L’ami Carl nous démontre son sens du groove. Encore un peu de romantisme ou plutôt de mélancolie sur une belle chanson de rupture avec "So Long, My Lover". Et pour finir la liste des impairs, "Shadows Fall" et son ambiance feutrée à la Gainsbourg nous achève. Encore une fois la mélancolie du rocker tourmenté fait mouche.
Bien que ces 5 titres nous aient plus rapidement touchés, le reste de l’album n’est pas en reste et d’autres morceaux sauront vous séduire. Carl Barât délivre donc 35 minutes de qualité. On retiendra une large place à l’acoustique et au synthé mais surtout on retiendra un ensemble très cohérent, sincère et abouti.
Ecrit par Anthony Golay - Le 9 novembre 2010
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