Ce fut aussi plein d’autres choses qui, 40 ans après sa disparition, font désormais partie de l’Histoire, celle qui s’écrit avec un grand H.
Ce fut également, on s’en souvient moins, un personnage adulé mais aussi haï comme ne le furent jamais depuis aucun de ses successeurs. Il fut ainsi l’objet d’une série de tentatives d’assassinats heureusement avortées.
Ce fut enfin un véritable écrivain et l’auteur d’une série de « formules » au nombre desquelles son « Mort aux cons ? Vaste programme… » est sans doute non seulement la meilleure mais aussi la plus actuelle…
De Gaulle fut certes une immense figure historique, ce fut aussi la dernière incarnation du modèle national-étatique qui prévalut en Europe occidentale et en France en particulier de, grosso modo, la fin de la Renaissance aux dernières décennies du siècle passé.
Il fut à ce titre le très emblématique et très charismatique successeur d’un Colbert, des Jacobins de la Révolution, d’un Bonaparte, d’un Napoléon III inspiré par les Saint-simoniens : le thuriféraire inlassable d’un Etat fort d’abord soucieux de grandeur nationale et persuadé, pour paraphraser une autre de ses célèbres formules que, question (vraie) galette-saucisse, « l’intendance » (comprenez les acteurs économiques) n’avaient qu’à « suivre »…
Vaste programme ce n’est rien de l’écrire car, ce qui n’a pas changé depuis l’époque du « Général », c’est qu’il est toujours aussi difficile de se débarrasser des cons et surtout de leurs conneries…