Sochi 2014, des jeux mal partis...

Publié le 08 novembre 2010 par Lecridurenne

Contrairement au Canada, le gouvernement russe est plus loin de la démocratie participative et la place des ONG et autres acteurs non gouvernementaux est difficile à tenir. Alors que Vancouver 2010 avait fait la part belle aux échanges et coopérations, les ONG se sont cette fois retirées des discussions devant l'inertie des organisateurs et des autorités russes. Pourtant en 2009, le CIO déclarait que Sochi avait développé " une stratégie écologique et un Plan fonctionnel incorporant des normes vertes dans le développement des sites Olympiques, l'utilisation de sources d'énergie alternatives, la neutralité carbone et le zéro déchets ".
Parmi les points de désaccord, la gestion des déchets de la station de Sochi n'est pas des moindres. Cette ville, située sur les bords de la Mer Noire, ne possède aucune décharge légale et voit ses égouts déversés dans la mer sans traitement préalable. Cette situation devrait être fortement accentuée par l'accueil des JO que ce soit dans la phase de construction des infrastructures ou durant les compétitions.
 
 
Un rapport sur la durabilité des jeux a été publié par les organisateurs en juin dernier. Il présente un état des lieux de la gestion des déchets à Sochi (270 000 tonnes / an) caractérisé par un manque important d'infrastructures modernes pour la collecte, le tri et la valorisation. Ce rapport préconise la création d'une usine de tri des déchets en remplacement de l'usine d'incinération fermée pour des préoccupations environnementales et sanitaires. Espérons que les JO seront une belle occasion pour la région de prendre à bras le corps, ses problèmes environnementaux accumulés dans le temps.
Au delà de cette problèmatique, quelques points d'organisation permettent de garder espoir. Le premier est la concentration des lieux des épreuves avec Sochi pour les sports de glace et Krasnaya Polyana pour les épreuves de ski. Ce positionnement fera de cette édition la plus compacte de l'histoire des Jeux. Seulement trente petites minutes séparent les deux sites, ce qui devrait peser dans le bilan carbone de l'épreuve si les autres sources d'émission sont maitrisées. Parmi les autres actions, dix sites olympiques devraient être certifiés LEED et BREEAM, respectivement équivalent nord-américain et international de la certification HQE en France et treize sites devraient disposer de systèmes autonomes d'alimentation en eau.
L'heure du bilan est donc loin et les affaires restent à suivre...
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