Maraîchage en voie de disparition ?
En matière d’agriculture et plus particulièrement de maraîchage, les premiers constats sont assez alarmants. «La part de fruits et légumes assurée par la Cub pour ses habitants représente moins d’une journée de consommation par an». Et pour cause, le nombre d’agriculteurs à «titre principal», c’est-à-dire dont l’activité représente plus de la moitié de leur temps et de leurs revenus, a considérablement baissé. Ne subsiste aujourd’hui qu’une centaine d’exploitations (130 ha de surfaces exploitées), contre près de 260 en 1988. «Il y a eu un véritable déficit de prise de conscience de ces espaces maraîchers ces 20 dernières années», reconnaît Vincent Feltesse. «Nous avons de la chance d’être ici en PPRI (Plan de Prévention des Risques inondation) et je garantis qu’il n’y aura plus un seul m2 urbanisé dans ces zones maraîchères». Un message clair envoyé aux quelques agriculteurs qui auraient encore pu croire vendre leur terrain au plus offrant des promoteurs immobiliers. Aussi, pour inverser cette tendance et au regard des recommandations de l’expert, l’élu envisage de mettre en oeuvre une politique agricole à l’échelle du SCOT, basée sur la protection de l’existant. Il souhaite aussi engager plusieurs initiatives dans les mois qui viennent. Il est question de favoriser l’installation de nouvelles exploitations maraîchères ou de jardins familiaux via l’acquisition par les communes de terres agricoles situées en zones inondables. «Il existe déjà de manière éparse sur la Cub des jardins d’ouvriers ou des jardins d’insertion. L’idée est de lancer rapidement un appel à projet pour structurer tout ça». Vincent Feltesse pourrait peut-être même y voir fleurir ces fameux cottages qui l’ont tant séduit lors de son déplacement à Stockholm.•
Stella Dubourg’