Salons du livre, une grande arnaque, parfois !

L'immodestie reste la meilleure solution pour rester con !

Les salons du livre ne sont pas des merdiers où s'étouffent autant d'auteurs que de visiteurs, ni des repaires de tire-laines …

On voit de tout dans certains salons, organisés souvent par des auteurs se disant "écrivains", sans pour autant aligner de livre référencé comme ayant, au moins, été écrit. C'est d'ailleurs en général des pisses-copie refusés de tous qui, par désespoir, pour tenter de satisfaire un ego surdimensionné, cherchant à lier attachement afin de refiler en douce leur prose essoufflée, se refont une "santé" à leurs propres yeux en œuvrant pour le bien des autres… Le plus cocasse est que les prétentions de ces personnes ne mollissent pas, ils demandent des frais de participation éhontés en regard de la prestation offerte aux auteurs véritables. Bientôt, ils seront exigeants quand à la qualité des exposants…

Sous le couvert d'offrir un local et une table sans nappe, l'occasion est trop belle de se remplir un peu les poches. Ne serait-ce pour rembourser, un peu, les coûts exorbitants de l'autoédition de leur œuvre méconnue. Ils mettent aussi un soin jaloux à attirer dans cette dilapidation d'énergie quelques pointures. Les écrivains en question, qui ont été édités normalement, servent alors de cautions morales pour les organisateurs ; toujours très pressés de se revendiquer d'un autre. La meilleure preuve est de regarder le contentement suffisant de ces gens lorsque leur nom est sous la mention "AUTEUR", qu'ils parviennent enfin à s'asseoir non loin d'un RECONNU. D'ici deux jours, ils diront "mon ami Trucmuche" en parlant de celui qui, déjà, a oublié jusqu'à leur existence…

Commencera alors un petit jeu, une pantomime savante pour parvenir à passer du VOUS déférant au TU de l'attachement ; un petit mot pour conforter les esprits déçus, deux lettres d'un passepartout foireux ne leurrant que les prétentieux…

Le reste du temps, ils le passent à critiquer les grands, à crier à la conspiration, revendiquant leur contentement de demeurer dans la solitude pour marquer leur différence. Heureux enfin de se savoir plus éminent pour ne pas avoir cédé aux dictats germanopratins ou consorts; ces mêmes archétypes que l'on a tous subi un jour en comité de lecture, dont nous savons l'insuffisance…

Le pire est que certains ont un talent, mais refusent le moindre conseil qui permettrait de voir naître un auteur. Les auteurs et petits éditeurs ont besoin de salons pour se maintenir en vie, mais les bacchanales grandiloquentes les asphyxient plus sûrement qu'un critique mécontent.

Les salons oui, la chienlit non !