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Les CMS sont-ils faits pour toutes les entreprises ?

Publié le 08 novembre 2010 par Juanluco

Les CMS sont-ils faits pour toutes les entreprises ?Lorsqu’il s’agit de bâtir une stratégie en ligne, les marketeurs ne sont généralement pas en manque d’idées. En revanche, lorsqu’il s’agit de les mettre en pratique, les choses peuvent vite se compliquer : Lourdeur hiérarchique, contraintes liées au SDSI, collaborations « contre-nature », priorisation des actions … la liste peut vite s’allonger.

Pour réussir sa stratégie de mise en ligne de contenus, l’entreprise devra réunir toutes les compétences disponibles, agir avec efficacité et compter sur la disponibilité de ses salariés, le goût du partage dans un projet commun, ne pas négliger la supervision, agir avec perspicacité, capitaliser sur les compétences, assumer la gestion de projet, mesurer le rendement, assumer la coordination et la communication, ménager les sensibilités, mais surtout exiger de la qualité. Rien que çà ! Revue de détails.

L’humain avant tout !

A l’heure où toutes les entreprises cherchent à optimiser leur présence « naturelle » auprès des moteurs de recherche, le marché des CMS explose. En volume surtout, car leur coût est bien souvent proche de zéro, merci aux communautés de développeurs du monde libre.

Mais bien souvent, la gratuité d’un outil masque l’investissement humain. Or, lorsqu’il s’agit de bâtir une stratégie de contenus, l’apport humain ne peut être négligé : formations, coordination, sensibilisation, fédération des employés, implication, mutualisation du travail, réunions de préparation, vérification : toutes ces actions ne sont pas modélisables !

Principe n°1 : Sachez faire prendre au management les bonnes décisions, basées sur une bonne évaluation de charges induites par un projet éditorial. La question du rendement et des apports de cette stratégie se poseront rapidement. J’ai d’ailleurs déjà bordé ce sujet en 7 points sur Un-à-un.

Optimisez le rendement

La question des bienfaits d’une telle stratégie étant éludée, comment optimiser son rendement ? En effet, la question d’un contenu de qualité, mis en ligne par des personnes compétentes au service de la stratégie d’entreprise en pose une autre : l’entreprise devra sans doute adapter son organisation à un mode de projet transverse : valoriser une entreprise, c’est valoriser ses produits, mais aussi son capital humain, ses références, ses modes de travail, son SAV, bref, tout ce qui concoure à sa performance, de manière transverse.

Principe n°2 : Une stratégie de contenus repose sur une organisation souple et réactive, seule capable d’approcher l’entreprise de manière systémique, au-delà des clivages de ses départements « fonctionnels ».

Les éditeurs de solutions logicielles l’ont bien compris : j’ai récemment mis en place un framework dans un groupe de taille mondiale, qui « dirigeait » des contenus tantôt sur son site intranet, tantôt sur son site Internet, tantôt sur ses espaces de marques. Aujourd’hui, il n’est plus rare de concevoir un système d’information unique, qui pilote l’ensemble des contenus d’une entreprise et « canalise » un flux d’information unique, avec des options de « masquage » selon le canal emprunté.

Si vous avez compris cette réalité, vous aurez déjà grandement simplifié le système d’informations de votre entreprise et le workflow de publication. Autant de temps et de ressources économisées !

Un avion, çà se pilote !

S’agissant d’une stratégie d’entreprise, elle ne peut se mettre en oeuvre sans un coordinateur. Véritable chef d’orchestre, il bénéficiera d’une écoute très attentive du CODIR, et aura autorité pour établir planning, charges de travail et priorisations.

Par ailleurs, le fait de bénéficier de moyens est un facteur déterminant dans ce genre d’aventures. Encore une fois, sur ma propre expérience, les événements s’accélèrent vertigineusement lorsque 50 webmasters venus du monde entier adressent une demande d’évolutions d’une seule voix. Des bienfaits de la mutualisation de moyens.

Leçon n°3 : Un pilote (de préférence avec plusieurs heures de vol), du kérosène (en quantité suffisante) et un équipage soudé (porteur de demandes d’évolutions justifiées) sont les 3 garants d’une stratégie efficace et porteuse de valeur ajoutée pour l’entreprise.

Soyez intraitable sur la qualité

Je consulte régulièrement des sites où les images ne sont pas optimisées – lorsqu’elles existent -, les contenus ne sont pas adaptés au web – trop long, trop « jargonneux » – ou l’ergonomie est incompréhensibles – défaut de repères, fil d’ariane et autres liens « haut de page » -.

Les internautes attendent des contenus et une mise en forme au niveau de leurs usages sur les blogs et autres CMS stars du marché – merci wordpress :) -. Si vous mégotez sur la qualité, vous ne serez pas lu. Si vos pages sont trop lourdes. Un seul chiffre : 1 internaute sur 3 ne patiente pas au-delà de 5 secondes lorsqu’un site ne s’affiche pas.

Leçon n°4 : Maintenez un niveau de qualité identique, sans exagérer votre niveau d’exigence, mais sans renier sur les basiques du web. Pensez aux usages avant d’hypothéquer sur un taux de visite, les internautes sont exigeants et vos concurrents ne sont qu’à un clic de vous.

Quels bénéfices induits ?

Certaines pilules sont plus dures à passer que d’autres. Dans le cas présent, nous sommes face à une inflation dans le travail pour des personnes qui, bien qu’intervenant dans le process de création de valeur de l’entreprise, en reprennent une couche par rapport à leur tâches.

Les efforts pour simplifier, rationnaliser, améliorer les process et créer de la valeur à moindre effort seront donc les bienvenus. D’où l’intérêt d’un pilote qui sait prioriser les demandes d’évolutions et se projettent à la place des webmasters et autres producteurs de contenus.

Leçon n°5 : Sachez communiquer aux futurs utilisateurs de la plateforme sur les efforts que vous réalisez envers eux et du fait que vous êtes conscients de la charge de travail induite. Ils vous en seront reconnaissants et se concentreront naturellement davantage sur leur production que sur l’outil.

Alors, suis-je prêt ?

Ainsi donc, le coût d’un système de gestion de contenus ne se résume pasa à l’installation d’un CMS, aussi performant soit-il. Cette coquille a peu de chances de rencontrer votre public si elle ne répond pas aux besoins des internautes et surtout, si elle ne respecte pas leurs usages du web.

Si vous sentez que le risque est trop important, déléguez cette tâche à un prestataire, puis mesurez-en l’apport à votre business, avant de la réintégrer si nécessaire !


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