Déchets radioactifs : Greenpeace bloque la route de Gorleben !

Publié le 08 novembre 2010 par Greenpeacefrance

Depuis 20 heures ce soir, Greenpeace bloque l’avancée des déchets nucléaires radioactifs vers le site d’entreposage de Gorleben. Cinq militants de Greenpeace enfermés dans un camion fixé au sol bloquent la sortie du terminal ferroviaire de Dannenberg. Ils empêchent le départ des camions chargés des déchets, qui était prévu pour aujourd’hui avant minuit.


Les militants ont déjoué la vigilance des forces de l’ordre au volant d’un camion maquillé aux couleurs d’une marque de bière effectuant de fréquentes livraisons dans la région ! Ils ont garé le véhicule au beau milieu du carrefour, bloquant ainsi l’accès aux deux seules routes menant à Gorleben.

Les activistes ont ensuite fixé le camion au sol grâce à de gros blocs de béton vissés dans la chaussée. Ils ont dégagé ses flancs, dévoilant un container qui était caché à l’intérieur. Peint en jaune, ce container arbore le signe radioactif et un message dénonçant « l’impasse du nucléaire ». Il abrite des militants qui, à travers une vitre blindée, tournent des images diffusées en direct sur un grand écran.

Six autres activistes de Greenpeace se sont très solidement fixés par terre, sous le camion, à l’avant et à l’arrière. Parallèlement, d’autres militants ont grimpés dans les arbres qui surplombent la route. La police devra aussi les déloger afin de dégager totalement le passage et permettre au convoi de circuler.

L’impossible stockage à Gorleben… et ailleurs

Aucune solution de stockage définitif des déchets nucléaires n’existe. Depuis 1995, le site de Gorleben accueille des déchets vitrifiés hautement radioactifs dans des containers posés dans un hangar et ventilés pour qu’ils refroidissent. Ce « stockage temporaire » dure depuis quinze ans ! Pour le long terme, le gouvernement allemand étudie la possibilité de les stocker en couche géologique profonde, dans du sel. Or les premières études ont déjà montré que le dôme de sel de Gorleben n’est pas étanche.