Abderrahmane Laghzali : poème Quand l'Oeil est malade

Par Illusionperdu @IllusionPerdu


Il arrive à l' Œil d'être malade

Les yeux alors se voilent

Ne peuvent plus voir ou que du noir ;

Et l'ouïe, non plus ne peut percevoir


Et, si la maladie persiste, s'aggrave

Le doute croît et sort son épée

Et même quand c'est l'été

C'est toujours l'hiver


L'angoisse est permanente

Et il fait toujours froid

Et la terre qui grouille

N'est rien que désert


C'est le grand égarement !

Que Dieu nous préserve !


A quoi sert la richesse

Si richesse il y a,

Si l'Œil est si pauvre ?

Aussi grosse soit-elle

Elle est vaine et morve


Quand l'Œil est ainsi malade

C'est qu'il est scellé,

C'est qu'il est scellé !


C'est le grand égarement

Et que Dieu nous préserve !