1944, quelque part en Espagne. Alors qu'officiellement la guerre est terminée depuis longtemps, gagnée par les fascistes, une poche de rébellion mène des actions de résistance. Ofelia suit sa mère qui va rejoindre son nouveau mari, le capitaine fasciste Vidal, chargé par le pouvoir de réduire à néant la poche de résistance. Une fois arrivée au Moulin, où Vidal a établi son Quartier Général, Ofelia assiste à des phénomènes étranges...
Le Labyrinthe de Pan (2006, 1h52), film hispano-mexicain de Guillermo del Toro, avec Ivana Paqero, Doug Jones, Sergi Lopez, Ariadna Gil...
Avec cette production espagnole et mexicaine, le réalisateur mexicain à
Le réalisateur a su s'entourer d'acteurs très bons, plutôt convaincants. Mention spéciale pour Ivadna Gil, dans le rôle de Carmen, la domestique du capitaine Vidal, et surtout à Sergi Lopez, qui fait vraiment froid dans le dos dans son rôle de fasciste fier de tuer du rouge pour l'avenir de son fils à naître... Il tient d'ailleurs beaucoup plus à la vie de celui-ci qu'à celle de sa mère.
Attention ! Les scènes de torture sont assez insoutenables même si, au final, on ne voit pas grand-chose. Et contrairement à de nombreux films à la mode en ce moment (je pense notamment à Hostel), ces scènes ne sont absolument pas gratuites. Elles apportent une force, une prégnance marquant la dureté de la réalité.
Ce qui fait la grandeur de ce film, c'est la partie imaginaire. Loin de la version conte de fées façon Disney, cette revisitation de l'histoire d'Alice nous montre un pays des merveilles remplacé par un monde bizarre et glauque, à la limite du malsain, et où on se sent parfois mal à l'aise.
Et s'il n'y avait ces quelques grosses ficelles dans le scénario, on pourrait sans soucis qualifier ce long-métrage de chef d'oeuvre !
note :
A.C. de Haenne