Dimanche, quatrième jour du festival et ORAF était encore présent à la Cigale pour une affiche toujours aussi détonnante. Là, il faut penser à remercier JD Beauvallet et toute l’organisation du Festival des Inrocks Black XS pour avoir concocté un programme « de la mort qui tue » comme disent les djeuns. Ce jour-là Cascadeur, Villagers, Monarchy, Kele et Katerine étaient programmés… Et une surprise du chef était également prévue : la présence du groupe qui fait le buzz en ce moment à savoir les Twin Twin.
La journée commence avec l’homme qui porte casque : on ne voit pas son visage à Cascadeur, mais lorsque qu’il est sur scène derrière son piano, on a déjà bien assez à faire pour se limiter à ce détail. En effet, pendant chacun de ses sets défilent des projections derrière lui. Une danseuse, une lumière, des mots, des étoiles… Cascadeur est un artiste hors-norme avec une musique qui au départ peut sembler inaccessible. Mais, Cascadeur c’est aussi un magicien qui bidouille les sons, et rares sont les personnes à ne pas succomber. Le public ce dimanche, était subjugué par cet OMNI qui avec ses jouets et son piano embarque tout le monde dans une autre dimension musicale. C’est avec des yeux d’enfants que le public suit la performance de Cascadeur. Vous savez ce regard comme quand on ne comprend pas trop ce qu’il se passe, qu’on n’ose pas parlé de peur de dire une bêtise, et qu’on est tout simplement émerveillé. Chaque prestation de Cascadeur est un émerveillement, et celle du Festival des Inrocks l’était aussi. Pour reprendre les mots d’un autre, je dirais « Cascadeur c’est trop un tueur« .
Si on devait mettre une note à Cascadeur : 8/10
Les suivants à monter sur la scène de la Cigale : Villagers. Vu une première fois à la soirée de lancement des Inrocks, je n’avais pas été emballé. Rebelote cette fois. Le groupe mené par Conor O’Brien a pourtant de quoi me plaire sur le papier : une pop folk intemporelle influencée par Simon & Garfunkel et Elliott Smith. Il a ouvert pour Neil Young etc …Pourtant sur scène il manque quelque chose, ce déclic qui d’un coup fait voyager. Peut-être est ce le fait de passer après Cascadeur qui a fait tomber le soufflet mais j’ai trouvé ça très droit, trop droit, trop propre. Trop lisse…
Si on devait mettre une note à Villagers : 6/10
Monarchy ? Vaguement entendu parlé, mais jamais vraiment penché sur le cas. Quelle erreur n’ai-je donc pas fait. Parce que c’est certainement la deuxième grosse claque du Festival. Les quatre garçons habillés en Men In Black et le visage masqué (décidément c’est la mode!) ont tout simplement éclaboussé la Cigale de leur classe. Mystérieux, étranges, efficaces, terriblement irrésistibles. REMARQUABLES ! C’est par ces mots-là que je définirais Monarchy, parce que bizarrement aucune phrase est suffisamment intelligemment construites pour expliquer à quelque point ce band electropop est un phénomène, et qu’il est fortement conseillé de se pencher dessus.
Si on devait mettre une note à Monarchy : 9/10
Normalement, c’est à Kele d’entrer sur scène après Monarchy. C’est ce qui est écrit sur le programme. Le rideau se ferme comme entre chaque set afin de préparer le plateau. Le public en profite pour filer au bar et aller s’abreuver en bière et autres boissons plus ou moins alcoolisées. Mais, surprise du chef, entre les rideaux apparaît une radio, puis un étrange petit mec en short/leggins. Un autre le suit de près vêtu d’un short rouge et une chemise hawaïenne suivit par un troisième en mode crête, basket, lunettes : « Désolé Chérie, mais ce soir je suis à la Cigale, et j’vais tout péter« ! Ah, les Twin Twin débarquent donc avec la ferme intention de marquer les esprits.
Donc trois questions : Comment se faire remarquer quand on fait le lever de rideau à la Cigale : s’appeler Twin Twin, être un peu fou et ultra looké. Comment mettre le feu à La Cigale en 8 minutes, montre en main ? S’appeler Twin Twin et chanter deux bombes atomiques, en l’occurrence By My Side et ZXR. Et comment faire revenir tout le public de la Cigale en 3 minutes top chrono ? S’appeler Twin Twin, avoir cette énergie, ce pouvoir d’attraction et cette facilité déconcertante a attiré le peuple partout où ils passent. Vous l’aurez compris, les Twin Twin ont une nouvelle fois réussi le pari de séduire un public qui au départ n’était pas acquis à leur cause… pour reprendre les mots d’une autre » dommage ils n’ont chanté qu’un titre« .
Si on devait mettre une note à Twin Twin : 9/10
Malheureusement je n’ai pas pu rester pour Kele et Katerine pour raisons totalement personnelles. Mais je ne m’inquiète pas pour eux, je suis persuadée que c’était très bien.