M@nuscrits (toujours)

Hier, j'ai dit le mal que je pensais de quelques énergumènes qui font régner la terreur sur M@nuscrits des éditions Léo Scheer. J'y reviens.

En effet, un texte, prétendument pastiche d'un autre mais en réalité défoulement ordurier sans doute commis par un de ces juges auto-proclamés, a provoqué la colère et le départ de l'auteur du texte qu'il affirmait détourner. Dois-je nommer celle qui a été dégoutée au point de renoncer? Elle a de toute manière retiré ses textes, tous. N'est-ce pas ce que cherchent cette poignée d'illuminés qui croient détenir le savoir et les règles du goût en matière d'écrits? Certains écrivent plutôt bien, cela leur donne-t-il le droit de s' ériger en juges? Certainement pas, d'autant qu'ils gaspillent leur petit talent à commettre des textes d'une scatologie de bas étage, à peine dignes d'un jeu lycéen.

Quant à moi, je refuse ce choix. J'ai trouvé sur M@nuscrits quelques textes qui justifient d'y rester, je pense aux « récits d'Ostwand » ou aux poèmes de Ghani dont je parlais hier. Il y en a d'autres. Et peu m'importe d'y trouver aussi quelques textes ennuyeux, personne ne m'oblige à les lire entièrement. Comme personne ne m'oblige à rejoindre les énergumènes du bac à sable.

Il faudra bien que les ELS changent le sable, empli des dépôts douteux laissés par la petite bande qui veut y faire régner sa loi. Il paraît qu'il existe un millier d'inscrits. Eh bien pourquoi seuls quelques uns s'expriment ils? Si demain, la « communauté » devait devenir, comme le dit Léo Scheer, un « comité de lecture élargi », comment cela pourrait-il fonctionner si, comme souvent sur internet, une poignée d'apprentis dictateurs imposait son ordre?

Je n'ai pas vu d'équivalent à M@nuscrits ailleurs. C'est pour cela que cette expérience est précieuse. Que certains tentent, consciemment ou pas, de la saborder est désolant. Mais c'est internet... Ses défauts sont aussi sa force. Sans doute faudrait-il introduire un peu de modération mais les ELS peuvent-elle supporter cet effort? J'ai vu que le texte ordurier, prétendu pastiche, avait disparu. C'est aussi bien, encore que l'on puisse y voir une censure, toujours détestable. Mais enfin, une apologie gratuite de la pédophilie et de l'inceste a-t-elle sa place sur un tel espace? Quelqu'un a pensé que non et moi, je ne peux que l'approuver.

Cette mésaventure montre, s'il en était besoin, que M@nuscrits doit, effectivement M Scheer, évoluer vers une nouvelle formule. J'espère la suivre.