Souvent, je m’interroge sur ce qui peut bien pousser quelques visiteurs de ce blog à le parcourir dans son intégralité, ou presque et à ne laisser aucun message. Ni critique, ni louange, ni insulte. Rien. Ils laissent une trace, comme toujours sur internet, qui me dit qu’ils sont venus et qui ne m’apprend rien sur eux, sur ce qu’ils ont ressenti en lisant ces mots. Est-ce de la compassion ? Est-ce du dégoût ? Ont-ils reconnu leur propre histoire ? Qui sait ?
Heureusement, d'autres écrivent des commentaires. Le plus souvent, ils n'ont pas tout parcouru. Le plus souvent, ils ne sont pas arrivés ici par hasard mais parce qu'ils ont, eux aussi, ce besoin d'écrire et fréquentent les mêmes espaces que moi.
Leurs critiques me sont utiles, très utiles. Elles m'amènent parfois à me demander pourquoi je m'obstine à laisser ce texte, et les autres, sur internet tant je vois, grâce à ces commentaires, leurs défauts. Je voudrais les corriger mais je sens que ce n'est pas toujours possible, que je n'en suis pas capable, ou que je n'ai pas la volonté de reprendre immédiatement ce que j'ai écrit. Et de temps en temps, il m'arrive de ne pas être d'accord, de ne pas avoir envie de suivre ces conseils, de ne pas vouloir rentrer dans la norme.