Écrit par Mutations
Lundi, 08 Novembre 2010 15:53
ééééééèééèéèàôéééééé
Les meetings du 6 novembre au siège des institutions de la République semblent désormais se suivre et se ressembler. Après celui de l'année dernière à l'esplanade de l'Hôtel de ville de Yaoundé qui avait vu la participation du secrétaire général du Comité central du Rdpc, René Sadi et au cours duquel l'on avait eu droit à des discours et à une motion de soutien qui n'avaient rien à voir avec les célébrations de ce moment, celui de samedi dernier à l'esplanade de la maison du parti à côté de la voirie municipale a également fait étalage d'un certain nombre de difficultés que connaît le parti au pouvoir dans la capitale. Il n'était point question de mauvais discours encore moins de motion de soutien inappropriée, encore que les élites du Mfoundi n'y ont même pas songé, ce qui a sans doute amené un militant du parti au pouvoir à remarquer que «dans les trois volumes de «Paul Biya l'appel du peuple. The people's call», l'on cherche vainement celles des principales élites du Mfoundi».
Mais samedi dernier, il était plus question de la division des élites au sujet de la conduite des opérations d'intensification des inscriptions sur les listes électorales. Si ces querelles ont commencé mercredi dernier à la faveur de la réunion présidée au palais des Congrès de Yaoundé par Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Comité central du Rdpc, elles ont augmenté d'un cran samedi dernier avec la violente sortie de Gilbert Tsimi Evouna.
Dans une cérémonie où le programme, pourtant communiqué d'entrée de jeu par l'un de ses proches collaborateurs à la Communauté urbaine, n'indiquait pas son intervention, le président du Comité départemental de la campagne d'intensification des inscriptions sur les listes électorales dans le Mfoundi a tout de même tenu à prendre la parole. Et avec visiblement l'intention de régler des comptes: «Si je ne dis rien c'est comme s'il y a quelque chose qui ne va pas ... », va-t-il engager dans une salle qui retenait son souffle. Et de poursuivre en indiquant que des missions ont été dépêchées sur le terrain.
Missions dont il attend des résultats. Puis dans une sortie dont il a le secret, il va lancer : «j'ai été désigné pour faire un travail ; et j'entends le faire comme on me l'a demandé. Celui qui n'est pas content va créer son parti...». Des propos qui suscitent l'embarras chez ses camarades assis à la table d'honneur, les membres du gouvernement présents dans la salle, et surtout Séraphin Magloire Fouda, secrétaire général adjoint de la présidence de la République, dont c'était la première sortie du genre. L'assistance médusée cherchera à comprendre. Mais imperturbable, l'homme va poursuivre : «si je me rends compte que des gens sont défaillants sur le terrain, je suis prêt à aller les remplacer moi-même», lancera-t-il en signe de défi et de mise en garde à l'assistance. Puis la cérémonie va reprendre son cours normal, avec la lecture de la circulaire du secrétaire général du comité central du Rdpc, et cette absence constatée de l'un des vice présidents de la Coordination des activités du Rdpc dans le Mfoundi.
Charles Etoundi, l'un de ceux qui ont eu une sortie musclée avec Tsimi Evouna au palais des Congrès de Yaoundé. L'on aura par ailleurs noté toutes les difficultés dans l'organisation du rassemblement de samedi dernier. Si certains participants ont eu vent de ce que la rencontre devait commencer à 11 heures, il avait été indiqué à certains que le meeting commencerait à 13 heures, 14 heures pour d'autres, et enfin 16 heures pour ceux qui sont arrivés à la fin de la rencontre. Sans doute pour faire face au déficit de mobilisation des militants des sections du Mfoundi, dont certains présidents ne se sont même pas donnés la peine de faire le déplacement de la voirie municipale, le comité d'organisation a eu l'idée de réquisitionner des bus d'une société de transport urbain de la ville de Yaoundé. Ceux-ci ont à cet effet assuré le transport des militants et d'autres badauds qui partaient principalement de Nkolbisson et d'Oyomabang pour le lieu des manifestations et vice versa.
Pour les sept sections que compte le Mfoundi, l'observateur averti aura particulièrement noté que seuls le Mfoundi 6 et le Mfoundi 7 auront particulièrement participé à la rencontre commémorative des 28 années de magistrature suprême du président Paul Biya à Yaoundé.