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Dais du trône de Charles VII

Par Richard Le Menn

Dais Charles VII 300 Photographies : Dais du trône de Charles VII (1403-1461). Tapisserie du deuxième quart du XVe siècle, de laine et soie, de 292 x 285 cm, acquise récemment par le musée du Louvre. © Alain Speltdoorn. Il s'agit d'un travail très fin comme le montre le détail des drapés et d'une aile. Les couleurs sont particulièrement bien conservées. Du reste beaucoup de tapisseries médiévales sont d'une qualité polychrome exceptionnelle. Les tapisseries de la Dame à la licorne du XVe siècle en sont une preuve : seules les restaurations du XIXe ont des couleurs passées par le temps alors que celles originelles sont d'une fraîcheur remarquable (comme on le voit très bien ici  la partie inférieure étant une restauration du XIXe).
Dais Charles VII detail1 gauche 300 Voici un extrait du communiqué de presse concernant l'acquisition du dais du trône Charles VII par le musée du Louvre :
« Ce dais, inconnu jusqu’en 2008, semble être l’unique vestige médiéval d’une tapisserie surmontant un trône royal.
Unique par son iconographie et sa destination primitive, exceptionnelle par son intérêt historique, cette tapisserie, classée trésor national, est un des chefs-d’œuvre de la tapisserie française. Elle rejoint au Louvre le portrait de Charles VII par Fouquet, dans l’ancienne résidence des rois de France, au cœur de ce Paris que Charles VII reconquit en 1437. Réalisé probablement par Jacob de Littemont, le Maître de la verrière de l’Annonciation, pour Charles VII, le dais présente, sur un fond rouge vermeil orné d’un grand soleil d’or et d’une multitude de petits soleils, deux grands anges en vol, vêtus d’une tunique bleue semée de fleurs de lys, et tenant une couronne gemmée sommée de l’emblème royal. Ainsi, lorsque le roi était assis sur son trône, apparaissaient derrière lui deux anges qui descendaient du ciel pour le couronner, affirmant l’essence divine de sa royauté. La tapisserie illustre ainsi la légitimité royale de Charles VII, le « petit roi de Bourges », sacré à  Reims sur les injonctions de Jeanne d’Arc en 1429.
L'acquisition de ce « trésor national » a été rendue possible grâce à la Société des Amis du Louvre ... »
Le Louvre possède d'autres exemples de tapisseries du XVe siècle comme L'Offrande du coeur. L'offrande du coeur est une symbolique courtoise de la fin amor médiévale.
Le musée des Arts décoratifs de Paris a aussi de très belles oeuvres telle la tapisserie représentant Charles d'Orléans et Marie de Clèves Charles d'Orléans (1394-1465), père de Louis XII de France (1462-1515), est un poète très intéressant car sa poésie fait le lien entre l'ancien français et le français actuel. Elle est plus lisible, bien qu'encore difficile, pour ceux qui n'ont pas de notions d'ancien français, que celle des poètes de la fin'amor des XIIe au XIVe siècles. On peut la lire sur www.gutenberg.org ; mais il existe des éditions contemporaines proposant des traductions des mots ardus permettant une parfaite lecture.
Le musée national du Moyen-âge de Paris (Hôtel de Cluny), possède aussi de très nombreuses tapisseries avec par exemple ces thèmes qui restent chers aux beaux-arts français par la suite comme : Scènes galantes ;   La Promenade ;   Le Bain
Enfin des musées du monde entier conservent des teintures médiévales du XVe siècle.


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