Wouhou, c’est le retour des sujets presque sérieux (si si, un tout petit peu quand même), c’est la fête. Après le “Top 8 des trucs à ne plus faire dans un jeu vidéo”, le racoleur “Le sexe dans les jeux vidéo” et le mégalo “Ce que j’aime dans les jeux vidéo” je n’allais quand même pas arrêter ma diarrhée verbale sur ce thème que j’aime quand même un peu beaucoup ( “Aaaaah bon ? On avait trop pas remarqué !”) en si bon chemin ? Histoire de la jouer provoc à deux balles je vais parler aujourd’hui du pourquoi du comment les jeux vidéos devraient revenir à des graphismes bien moisis du fion, ou du moins moyens, comme on savait si bien les faire il y a quelques années (remarquez si vous avez lu le titre du billet je fais de la paraphrase en mousse de cocotier pour virtuellement augmenter mon nombre de caractères, n’étant pas payé comme un pigiste ceci est bien entendu parfaitement inutile, faut bien que je fasse un peu de merdouille mââârde).
Bah oui c’est vrai ca ? Pourquoi de nombreux chefs d'œuvre du jeu vidéo ont des gros graphismes pourris alors que les jeux récents qui en collent pleins les noeils ne parviennent qu'extrêmement rarement à faire “vibrer” ou “accrocher” les hardcore gamers (les hardcore gamers c’est les relous qui veulent qu’un jeu leur dure plus de 6h, paye tes chiantos, c‘est quand même pas la mer à boire de payer 50 euros un jeu alors que pour le même tarif ils peuvent avoir dans les 10 heures de cinéma payés plein pot !) ? Je pense, et je suis très d’accord avec moi même, que c’est lié en grande partie à la surenchère permanente que font les jeux en matière de graphismes, tout ça juste pour être plus beau que le jeu d’à côté qui demande déjà l’utilisation en simultanée de 3 PC de chez Météo France pour fonctionner avec plus de 5 FPS au compteur. Comme je n’aime pas trop balancer ce genre d’affirmation qui ne demande qu’à me péter à la tronche (et qui me pètera à la tronche de toute façon) et vu que ça fait un peu trop “c’était mieux avant” je vais tenter de m’expliquer avec des mots qui sentent bon de la bouche pour que ce soit agréable au toucher (et hop, combo utilisation des 5 sens !) comme ça on pourra débattre (ou se battre, c’est marrant aussi) tous ensemble, youpi tralalala les petits oiseaux !! (J’ai encore besoin de repos, faut pas m’en vouloir)
Pour commencer, pourquoi les jeux vidéos font-ils ainsi la course aux graphismes “Wah komen c tro magnifique koua !” ? La réponse va puer l’enfoncage de portes grandes ouvertes (ou Captain Obvious, au choix), c’est tout simplement parce que les jeux considérés comme “beaux” se vendent beaucoup plusse mieux ou du moins beaucoup plusse facilement ! Bah oui, le gameplay ça ne se voit pas vraiment sur une boite ni sur une vidéo et donc, à quoi bon se casser le fion dessus ? Parce que ne nous leurrons pas, le bouche à oreille a ses limites et les articles de tests de jeux n’influencent quasiment personne sinon de nombreux bons jeux ne se seraient pas cassés merdiquement la gueule (Gothic 2, Arcanum qui a fonctionné en demi teinte...), résultat, il vaut mieux flatter les yeux avant la tête (“Luul, comment c’est trop le contraire des animaux en fait, eux ils préfèrent qu’on leur caresse la tête, quand on leurs caresse les yeux ils mordent”). On se retrouve donc dans une sorte de cercle vicieux (en gros c’est plein de pervers qui se tiennent la main en faisant une ronde. Pour les cercles vertueux faut juste remplacer les pervers par des paladins) ou les graphismes doivent prendre de plus en plus de place et d’importance dans les jeux vidéos pour que ceux-ci puissent espérer tenir face à la vilaine concurrence !
“Oui mais pourquoi c’est mal ??! Tant qu’a jouer je préfère pas avoir besoin d’utiliser du collyre toutes les deux minutes parce que j’ai les yeux en sang !!” Bin, en soit de beaux graphismes ne seraient vraiment pas un problème s’ils ne pénalisaient pas d’autres éléments bien plus importants pour faire un bon jeu. Pour moi, les graphismes devraient rester la cerise confite sur le gros gâteau au chocolat (ou tout autre parfum que vous “kiffez grav koa”) que sont un bon gameplay et une bonne histoire/background. Histoire de vous montrer comment je maitrise trop Excel et pour faire “pseudo scientifico pouet pouet” voilà l’importance qui devrait être accordé à chaque ingrédient d’un jeu :
J’ai conservé les couleurs par défaut proposées par Excel, à la fois par pure flemme mais également parce qu’elle sont über laides et donc ça fait super sérieux. Eh oui, les graphismes ont finalement une part assez faible dans l‘ensemble (ca reste du dosage selon ma tronche, étant le centre du monde ça parait normal, mais toute personne ayant érigé un autel pour adorer des jeux aussi immonde visuellement que Fallout, oui encore, Deus Ex et j’en passe, comprendront). Bien sur, certains jeux devraient voir leur part de graphismes augmenter sensiblement, comme par exemple les FPS, mais disont que je parle en général (je parle aussi parfois en lieutenant ou en sergent, ça dépend des jours).
La ou le bât blesse (jamais compris pourquoi on parle d’un bât, je trouve qu’un bazooka voir une simple épée c’est beaucoup plus blessant) c’est que réaliser de beaux graphismes implique une débauche de moyens énorme avec toujours plus de graphistes, d’artiste 3D et j’en passe, parce que oui, faut bien lui rentrer dans les fesses au jeux les 12 milles milliards de zipa trillion de polygones qu’il doit afficher. Résultat, les cout de développement explosent, les éditeurs n’osent plus prendre de risques vu les investissement en jeu et on se retrouve avec des jeux stéréotypés à outrance qui n’apportent aucune fraicheur ni originalité (remarquez ces temps ci la fraicheur on s’en fiche, faudrait attendre l’été plutôt). Pour arriver à tenir le choc et à proposer toujours plus de trucs qui explosent les mirettes il est également nécessaire de sacrifier la durée de vie et la richesse du contenu des jeux, bah oui, le calcul est relativement simple, plus le jeu est long plus il y a de choses à modéliser donc plus ça coute des gros sous, cela explique pourquoi ces derniers temps un jeu qui dépasse la 15ène d’heure est soit Japonais, soit un MMORPG (mais peut on parler de durée de vie dans ce cas ?), soit un miracle et saypakrékrébien !
Les exemples illustrant ce phénomène ne manquent pas, on peut ainsi penser à :
- Oblivion, qui est certes un bon jeu mais qui loupe “l’excellence” à cause d’un manque de richesse et de variété en comparaison de son ancêtre Morrowind. Certes, les donjons sont beaux mais on dirait qu’ils ont tous été copiés collés, les extérieurs sont somptueux mais peu variés (oh une zone avec de l’herbe verte, oh une avec de l’herbe jaune.... chouette !) et le nombre de quête fait peine à voir. Le jeu n’est riche qu’en surface, heureusement nos amis moddeurs sont là ^^
- La série des Final Fantasy : comment expliquer que FF 8 et 10 soit de pures bouses en comparaison de FF 7 ou de FF 6 (que je préfère à FF 7 d’ailleurs, même si on s’en fout complètement) alors que leurs graphismes sont meilleurs ? Les graphismes ne sont donc bien qu’un élément très secondaire dans la recette d’un bon jeu. A noter que FF 12 n’est pas une exception puisque c’est son gameplay et son ambiance très réussie qui le rende bon et pas ses graphismes, aussi somptueux soient ils, ça c’est juste un bonus très appréciable.
- ... je vous laisse compléter je suis sur que vous avez quelques idées en tête
La solution pour “corriger cela” serait donc de ne plus se soucier des graphismes, cela sonne comme du nivèlement par le bas mais, si c’est le prix à payer pour que les développeurs de jeux aient les moyens et la liberté nécessaire pour travailler le fond et non plus uniquement la forme, je suis très très partant. Cela ne permettrait pas forcément de sortir de bons jeux, il ne faut pas rêver, mais cela augmenterait les chances de voir aboutir des joyaux d’inventivités vu qu’il serait obligatoire de “chiader” dialogues et ambiances pour arriver à immerger le joueur. Certains diront peut-être qu’au contraire, des graphismes pourris vont empêcher de s’immerger dans un jeu, mais dans ce cas comment arrive t'on à s’immerger dans des livres ? Si on nous prémache le travail nous n’avons plus aucun effort d’imagination à faire, or, l’imagination est un très puissant outil qui devrait être mis bien plus souvent à contribution. Par contre n’interpréter pas mal mes propos, je ne pense pas qu’accorder moins d’importance aux graphismes soit LA solution, il y a aussi le phénomène du “tout publique” et de la “simplification à outrance” qui doit aussi entrer en ligne de compte, mais cela me parait tout de même un bon premier pas.
Exemple un peu tiré par les cheveux mais chez Microsoft ils avaient qu'à pas me frustrer en faisant croire que Freelancer serait le digne successeur de Privateer !! MENSONGE !!
Bon, j’arrête là parce que je m’emballe ^^ J’espère que mon propos n’est pas trop destructuré (ça je sens que c’est un gros échec critique) et pas trop chiant (deubeul échec critique). Bien sur, tout ceci n’est qu’une utopie et je doute que les éditeurs arrêtent de se focaliser sur les pixels avant trèèès longtemps mais bon, j’avais envie de faire mon vieux bougon (“Un vieux bougon de 23 ans, laaaaaa grooooose teeeuuuhon !!1” Ah oui mais non ! En âge jeux vidéo il faut multiplier l’âge humain par 5, je dépasse donc le siècle !), ce que je fais quasiment tout le temps remarquez. Brâââf, si vous êtes pas d’accord dites le, si vous voulez ajouter des trucs dites les et si vous voulez insulter dites le mais dans votre tête ou juste à haute voix ;)