A quelques jours du 92e anniversaire de l'armistice de 1918, la1ère guerre du XXe siècle, celle qui changea complètement les
structures de notre société, les rapports entre hommes et femmes, la démographie des deux pays belligérants, il est important de garder vivante la mémoire de ceux qui ont été entraînés dans cette
tourmente, que nous pourrions aussi qualifier aujourd'hui de tsunami.
L'idée n'est pas de ressasser les mêmes vieilles querelles, celles du temps où nos voisins et amis Allemands étaient appelés
des "boches"*, mais de se rappeler de celles et ceux qui ont donné leur vie. Bien sûr que nous pouvons penser à eux toute l'année, mais, l'occasion est là de raviver le souvenir.
Nous avons tous un aïeul parti au front sans être revenu. Maintenant que le dernier poilu de cette "boucherie" nous a
quitté, les témoignages écrits prennent toute leur valeur.
Depuis sa parution, le livre soulève un enthousiasme général auprès de toutes les générations, signe qu'un tel ouvrage était nécessaire
É m i l e S A U V A G E - Lettres du Front
C o r r e s p o n d a n c e s - Août 1914 à octobre 1915
“Tu verras, prends patience, la guerre finira et un jour nous serons heureux”
Émile SAUVAGE
Il nous a semblé indispensable de laisser à ces lettres leur vraie nature. Nous aurions pu rétablir certaines règles de français, mais nous aurions trahi leur auteur. Nous avons choisi de n’intervenir que lorsque la forme faisait obstacle à
la compréhension.
Émile Sauvage écrivait dans son langage propre, lié à son histoire intime avec Clairette, sa femme, mais aussi dans un souci de passer au travers de la censure due à l’état de guerre, ce qui explique certaines originalités de vocabulaire.
Alors, plutôt que d’en faire des lettres “bien écrites”, nous les avons préférées authentiques, telles qu’elles ont traversé l’histoire pour vous être délivrées.
Élan Sud
Des lettres d’amour en témoignage
“Ma Clairette, ma femme, mon amour, mon ange…”
C’est ainsi qu’Émile Sauvage, Poilu du 118e Territorial, s’adressait à sa femme alors qu’il était au front. Pendant des mois, il lui a écrit presque tous les jours, dans des conditions extrêmes. À aucun moment, il n’a voulu l’inquiéter.
“… À l’instant où je t’écris, on bombarde le village, les obus tombent par-ci, par-là et nous n’en faisons pas cas…”
“… On dit des bêtises puis on va voir les trous faits par les obus…, je t’assure que c’est très amusant…”
La vie de la ferme restait une préoccupation. De loin, il continuait à prodiguer des conseils :
“… Après tu vendras le mulet le plus cher possible et pas moins de 500 francs, enfin si la luzerne vaut six francs au moins, tu vendras…”
Mais ce qui le hantait le plus, c’était de pouvoir serrer sa femme dans ses bras, puis son fils, né pendant son absence.
“… Je suis fou Clairette, fou de bonheur et d’espoir. Quelque chose chante dans mon coeur. Il me semble que ta lèvre effleure la mienne, que ton corps glisse dans mes bras. Je crois te voir un peu plus forte que tu n’étais, la poitrine gonflée par la maternité…”
“… Mon dieu que le retour sera beau! Je ne vois pas qu’il y ait au monde un bonheur qui égale le retour de la guerre. Nous partirons toujours tous les trois ensemble, jamais nous quitter.”
Prix : 25€ - ISBN : 978-2-911137-08-6
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