Face à la suppression d'emplois annoncée le 4 novembre, et au malaise constant (surcharge de travail, stress), 9 syndicats appellent à la grève nationale le mardi 9 novembre.
Les explications du conflit
Les raisons de ce mécontentement sont liées aux conditions de travail, qui ne cessent de se dégrader. Depuis janvier 2009 et la fusion ANPE-Assedics, le nombre de dossiers par conseiller ne cesse d'augmenter. En moyenne aujourd'hui, un conseiller s'occupe de 100 à 300 dossiers.
Lancé initialement le 16 septembre par quatre des syndicats (SNU, Sud, SNAP et CGT), l'appel a été relayé par cinq autres syndicats (CFDT, FO, CGC, Unsa et CFTC), après l'annonce faite par le direction du Pôle Emploi jeudi dernier. 1800 suppressions de postes étaient ainsi évoquées (1200 CDD non renouvelés, et 300 CDI supprimés).
À cette charge de travail plus que conséquente, les syndicats CGC et Unsa dénoncent aussi un "management par les chiffres et le stress", des "formations au rabais", et des "mobilités forcées". Le malaise est plus que palpable, cinq tentatives de suicide ayant même été enregistrées fin 2009.
Ce n'est pas la première fois que les syndicats appellent à une telle grève. Le 8 juin dernier, 400 CDD avaient ainsi pu être sauvés.
Ce que revendiquent les syndicats
Face à ce malaise, les revendications sont claires et précises. La FSU exige une augmentation des effectifs à contrario des dispositons prises par la direction. Le but étant de "garantir aux personnels des conditions de travail humaines et efficaces".
Les revendications visent également à améliorer le suivi des dossiers. Force ouvrière proposant "d'arrêter le suivi mensuel personnalisé tel qu'il est pratiqué aujourd'hui (réunion collective, envoi de courrier ou de mail en guise d'entretien)". Les formations du personnel sont également dans le collimateur des syndicats. L'UNSA et la CFE-CGC demandent, eux, une véritable transparence des objectifs du Pôle emploi.
Face à la dégradation des conditions de travail, et de l'effectif croissant de chômeurs, les 49 000 collaborateurs actuels ont effectivement des cheveux blancs à se faire. La direction s'étant déresponsabilisée de la suppression des 1800 postes annoncés, en évoquant les moyens contraints des deux financeurs (l'État et l'Unédic), il sera intéressant de voir comment celle-ci va réagir après le 09 novembre.