Selon une série d’études de l’Université Concordia, “il pourrait y avoir un lien entre l’augmentation des taux de dépression et une augmentation du stress quotidien“, rapporte un communiqué de l’institution.
Une de ces études, menée par le professeur Mark Ellenbogen, montre que les adolescents issus de familles dont un des parents souffre d’un trouble de l’humeur (dépression ou trouble bipolaire) ont des taux de cortisol salivaire supérieurs aux autres enfants. Et, ces concentrations élevées persistent au début de l’âge adulte. Le cortisol est une hormone qui est produite par l’organisme en réponse à des événements et situations de vie stressants.
“Même si de nombreuses causes peuvent intervenir dans l’élévation du taux de cortisol, cette augmentation pourrait être en partie due à l’exposition au stress familial et à l’éducation”, explique le professeur Ellenbogen. Et, des données préliminaires montrent que des concentrations élevées de cortisol à l’adolescence doublent le risque de développer un trouble de l’humeur sévère au début de l’âge adulte.
“Des études antérieures ont montré que les enfants et adolescents issus de familles à risque sont exposés à un risque supérieur de trouble psychiatrique au cours de leur vie, explique le chercheur. Nous savons qu’ils n’ont pas tout simplement hérité de ces traits, mais qu’ils ont aussi été élevés dans un environnement stressant, chaotique et peu structuré. Notre objectif est de déterminer comment ce type d’environnement influence la santé mentale de ces enfants à l’adolescence et à l’âge adulte.”
“Il est particulièrement alarmant de constater à quel point les cas de dépression chez les jeunes gens augmentent d’une génération à l’autre, dit le chercheur. Le stress pourrait être un facteur important”, considère-t-il.
Sources : PsychoMédia.qc.ca