George Sand et le barracuda.
L’artiste Elena Esdin est donc française. J’ai trouvé des informations complémentaires ici.
Elle raconte qu’elle considère ces Femmes d’Intérieur comme un jeu, “un jeu de rôles permettant de au spectateur de réfléchir à son tour aux problématiques liées à l’image des femmes et à leur condition sociale.” “Ne voir dans la femme qu’un objet, qu’un élément d’un intérieur, qu’une ménagère, est hors du temps, d’un autre temps”.
Regardez ce portrait de George Sand, préalablement peint par Auguste Charpentier en 1835. Elene Usdin explique que son tableau est né d’une trouvaille chez la grand-mère d’un ami : une tête de barracuda. “Un poisson agressif à l’image du tempérament de l’auteure du XIXème siècle, tranchant avec le fin sourire exécuté pour la pose.”
Elle ajoute : “L’image de George Sand en femme barracuda synthétise pour moi l’idée de la série : cette femme est une chaise, on peut s’assoir sur elle, au sens figuré aussi. C’est une femme-objet dans son intérieur.”