Lorsqu'il s'agit d'imaginer le pire en matière d'exploitation humaine, on peut faire confiance aux dirigeants anglo-saxons, américains comme anglais, pour répondre présent. Incapables de permettre à des chômeurs de longue durée de retrouver véritablement un travail rémunéré, nos ultra-libéraux Cameron Baby Thatcher seraient en passe de décider de contraindre ceux-ci à travailler... gratuitement - payés par l'allocation chômage qu'ils perçoivent. En cas de refus, ceux-ci se verraient punis par un retrait des allocations. Il faudrait déjà qu'une telle contrainte soit, et constitutionnelle, et légale, mais qu'elle le soit ou non, la possibilité même de son énonciation repose dans une logique explicitement esclavagiste. En France, un Benoist Apparu trouve que cette perspective "intéressante mais compliquée à mettre en oeuvre". S'ils sont incapables de rendre possible la génèse d'une économie prospère, ainsi que de mettre fin à l'endettement public... qu'ils s'en aillent ! Car ce genre de projet repose sur la reconnaissance d'une incompétence ET d'un état d'esprit favorable à l'exploitation de quelques-uns par quelques autres. Maîtres ET esclaves, la situation de fond se révèle toujours plus, et il y a bien longtemps que la "dialectique de Hegel" est restée figée dans sa superficialité...