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J’avoue que mon voyage à Cuba, particulièrement mon excursion d’une journée à La Havane, m’a sensibilisé à la cause cubaine. La preuve : je me suis loué dès mon retour The Motorcyle Diaries du Brésilien Walter Salles. Tripeux pas à peu près, hein?
Ce film raconte le voyage initiatique qu’a effectué Ernesto Guevara à travers l’Amérique du Sud au début des années 50. Donc, avant qu’il ne devienne le “Che” que l’Histoire nous a fait connaître. Flanqué de son ami Alberto, il enfourcha une vieille motocyclette pour se payer du bon temps juste avant de compléter ses études de médecine. Toutefois, les rencontres et les constats qu’il fit au cours du voyage ont changé sa perception et, du même coup, sa vie. La fin du film montre Guevara transformé, bien décidé à consacrer le reste de sa vie à combattre l’injustice sociale partout dans le monde.
Le ton du film est constant de justesse du début à la fin. On perçoit clairement bien que subtilement la transformation du personnage au fil des événements et, d’un film léger au départ, on passe graduellement à un drame fort touchant. Gael García Bernal est fantastique dans ce rôle vraiment pas évident. Y a-t-il quelque chose que cet acteur ne sait pas faire? La première étoile de ce film revient cependant aux images très national-geographic-esque de l’Amérique du Sud, particulièrement celles des montagnes du Pérou. À couper le souffle.
Que vous endossiez ou non l’idéologie marxiste ou les agissements post-1953 de Che Guevara, vous devez voir The Motorcycle Diaries ne serait-ce que pour vous faire une idée plus juste du personnage. Le fait qu’il fut assassiné à 39 ans par la CIA n’en fait pas nécessairement un monstre, comme on l’a trop souvent entendu.