En annonçant au cours d’une conférence de presse qu’il souhaitait réfléchir à la suppression de la publicité sur France Télévision, Nicolas Sarkozy pose deux questions essentielles :
- La publicité a-t-elle un impact négatif sur la qualité perçue d’un média ?
Au cours de son intervention, Nicolas Sarkozy présente cette décision comme motivée par une exigence de qualité. Mais cela signifie-t-il que la publicité est perçue comme une pollution ?
Cette décision fait écho à la suppression des panneaux publicitaires grand-format dans les agglomérations et prouve au moins que la publicité intrusive est de moins en moins tolérée par la population.
- Comment un média peut-il équilibrer son budget en renonçant aux recettes publicitaires ?
Dans le cas d’un télévision de service public, la réponse est à la fois facile à imaginer et effarante :
il suffit de taxer d’avantage les chaînes privées et instaurer une taxe sur le chiffre d’affaire des nouveaux médias.
Je leur souhaite bonne chance pour obtenir le même budget qu’en 2007 (800 millions d’€) sans recette publicitaire !
Pour le moment cette annonce est surtout une opportunité par les chaînes TV privées. C’est aussi sans doute un élément qui va porter la croissance de la publicité interactive vis-à-vis de la TV.
Nous sauront bientôt si c’est un effet d’annonce pour booster les actions TF1 ou une évolution fondamentale du fonctionnement de l’audio-visuel français.
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