d'après un roman de Douglas Kennedy
Thriller - 1h55
Sortie salles France - 3 novembre 2010
avec Romain Duris, Marina Foïs, Niels Arestrup, Catherine Deneuve ...
C'est l'histoire de Paul, avocat marié et père de deux enfants, habitant dans une maison cossue des Yvelines. Un homme comblé par la vie semble-t-il. Mais en lui, des questions vont naître, des doutes vont l'assaillir : Est-il sûr de bien savoir aimer ses enfants ? Sa femme le trompe-t-elle avec leur ami photographe ? Est-ce qu'il se voit reprendre le cabinet d'avocat ? Est-ce qu'il a le temps de se consacrer à sa passion, la photo ? Un funeste jour, après s'être pris le bec avec Greg, l'amant supposé de sa femme, ils se bousculent quelque peu et Greg est tué. La vie de Paul s'écroule momentanément. Alors pour échapper à son destin compromis, pour échapper en même temps à sa vie passée, il décide de s'enfuir, de disparaître.... pour réapparaître sous d'autres latitudes, sous une autre identité, celle de Greg Kremer, photographe....
Avec L'homme qui voulait vivre sa vie, le spectateur s'en remet à une réalisation efficace et des images esthétiques. Le scenario est bien ficelé, on a peut-être juste du mal à comprendre ce qui déclenche chez cet homme la décision irrévocable, celle qui le pousse à masquer minutieusement un crime et à simuler froidement sa propre mort. Mais peut importe, s'il faut renaître ailleurs, il faut vraiment tout laisser derrière soi, femme, enfants et confort. Et son identité aussi, en la falsifiant. C'est alors qu'une nouvelle vie s'offre à notre personnage, une quête d'harmonie, du sentiment de réalisation de soi. En Hongrie d'abord, il fera ses preuves comme photographe d'intérêt, sous le nom de Kremer, puis, le monde étant globalisé, il sera invité à exposer dans le monde, en Occident... Mais malheureusement, son nouveau nom ou une éventuelle photo, rien n'échappe à Google, et le mensonge n'est pas durable. La fuite reste alors toujours la dernière et seule solution.
Comme un parcours initiatique sans fin, le film nous fait traverser des ambiances très différentes, et la cellule familiale feutrée n'est plus qu'un lointain souvenir devant les ailleurs inconnus vers lesquels il se dirige tour à tour. Il ira jusqu'à photographier sous ses yeux le massacre de clandestins lors d'une travsersée vers leur eldorado.
Des sacrifices, une renaissance, une liberté, un sourire sur le dernier visage de Paul. Mais sa douleur le laissera-t-il vivre en paix ? Le film ne le dit pas.
Les acteurs sont excellents, Romain Duris, Niels Arestrup et Catherine Deneuve en tête, avec leur jeu juste et leur présence efficace. Un film qui laisse difficilement insensible.
L'avis de Pascale - Sur la route du cinémaL'avis de Sébastien C. - Critikat.com