Ethan est programmeur chez Neotronic Arts. Il travaille sur “BoardX”, un gros projet de jeu vidéo de skateboard. Le directeur marketing du projet est obsédé par l’idée d’y intégrer un personnage de tortue basé sur l’animateur de Survivor Jeff Probst même si cela n’a aucun rapport avec l’action. La mère d’Ethan fait pousser du cannabis à la maison et s’embourbe avec les motards. Le père d’Ethan travaille en tant qu’”extra” au cinéma. Le frère d’Ethan magouille de son côté avec Kam Fong, un sympathique et bizarre haut-placé du crime organisé asiatique.
Welcome to JPod.
Douglas Coupland publiait il y a une quinzaine d’année son roman Microserfs, un portrait qu’on a dit cynique de Silicon Valley et plus particulièrement des employés de Microsoft. L’auteur a décrit JPod comme étant le “Microserfs de la génération Google”. Il s’agit d’un roman à la structure classique, mais aux personnages et dialogues d’une délicieuse absurdité. Je ne m’attendais à rien du tout au début du roman et j’avoue avoir été un peu surpris par le n’importe-quoi des situations. Mais une fois embarqué, j’ai eu un plaisir fou à suivre Ethan et sa gang de désaxés. On rit souvent, aux éclats parfois, et on s’incline devant l’audace de l’auteur à pousser l’absurde et le ridicule toujours plus loin.
JPod m’a donné le goût d’explorer l’oeuvre de Douglas Coupland. J’ai depuis lu Player One (que j’ai moins aimé) et je suis en train de lire avec intérêt le roman qui l’a rendu célèbre, Generation X : Tales for an Accelerated Culture. Plus je lis Coupland, plus je me rends compte qu’avec JPod l’auteur s’est payé une belle grosse folie libératrice. Je vous le conseille vivement.