Le sourire de Mona Lisa

Mille neuf cent cinquante-trois : Katherine Watson (Julia Roberts) vient d’être nommée professeur d’histoire de l’art dans la prestigieuse université pour filles de Wellesley. Venue avec l’intention de communiquer à ses élèves sa passion pour l’art, elle se heurte très vite aux mentalités conservatrices et rigides de l’école et constate que les jeunes filles n’ont qu’un but : se marier et devenir des mères au foyer exemplaires…
La critique n’a pas été tendre avec ce mélodrame réalisé par Mike Newell en 2003, reprochant, entre autres, l’absence d’humour et d’inventivité qui caractérisaient pourtant son Quatre mariages et un enterrement. Ce Sourire de Mona Lisa, basé sur un scénario archi convenu de Lawrence Konner et Mark Rosenthal, apparaît en effet souvent académique et manque cruellement d’originalité, même si cette plongée dans les années 50, reconstituées ici avec un souci d’authenticité impressionnant, n’est pas dénuée de charme. Le film a aussi le mérite de mettre en abyme les absurdités de la condition des femmes d’avant les mouvements féministes des années 60.

J'ai beaucoup aimé ce film. Julia Roberts apparaît naturelle, elle joue très bien son rôle. Ce film a le mérite de créer un miroir entre ce qui faisait dans les années 1950 pour les femmes, et ce qui ne se faisait pas (sous peine des foudres de la société bien pensante). Julia Roberts y joue le rôle d'une professeur de faculté qui ouvre les yeux à ses étudiantes, sur leur avenir, sur le fait que le mariage n'est pas la priorité pour être une femme accomplie, que la femme peut s'accomplir par elle-même, qu'elle peut suivre des études, occuper un emploi autre que ceux imposés par la société d'alors. Bref, vous l'aurez compris, je me suis laissée emporter par ce film que j'ai beaucoup aimé.