Les démocrates s’attendaient à une sévère défaite et les électeurs américains leur en ont infligé une. Ils perdent 61 élus à la chambre des représentants et 8 gouverneurs mais sauvent leur majorité au Sénat et reconquierent la Californie.
La vague rouge (couleur des républicains) a donc bien déferlé sur les Etats-Unis, mais de manière pas tout à fait attendue. Si les Républicains ont gagné leur pari et sont désormais largement majoritaire à la chambre des représentants (240 sièges contre 187 au démocrates), les démocrates pourront toujours se consoler en sachant qu’ils conservent le Sénat, et ce malgré la perte de 6 sièges. Il faudra donc désormais compter avec John Boehner, représentant de l’Ohio, pressenti pour être le futur leader de la majorité républicaine à la chambre des représentants.
Celui-ci a d’ores et déjà annoncé la couleur, il veut tuer la réforme du système de santé prôné par Obama, coupable à ses yeux de ruiner l’Amérique et de faire perdre des millions d’emplois aux américains. Obama de son côté n’a plus beaucoup de marges de manoeuvre et devra donc trouver des compromis avec les républicains. Le président a déjà convoqué une réunion avec les dirigeants du Grand Ol’ Party (surnom du Parti Républicain) pour dresser les futures lignes de la politique américaine.
Obama devra également faire face à deux problèmes liés aux résultats des élections :
Le premier est d’ordre technique. Les républicains ayant également gagné 7 sièges de gouverneurs, ils auront les mains libres pour redécouper les circonscriptions électorales de ces états avec, à la clé, des élections plus difficiles lors du prochain renouvellement de la chambre des représentants. Petite consolation, la Californie, grosse pourveuyeuse de représenants démocrates, a basculé de nouveau du côté du Parti d’Obama après le terrible échec de la succesion “Arnold Schwarzenegger”.
Le deuxième est lié au parti démocrate et son équilibre. En effet, la plupart des représentants démocrates qui ont été battus lors des élections étaient les “blue dogs”, c’est à dire des représentants démocrates de la droite du parti, souvent opposés à l’avortement ou au contrôle des armes à feu. La moitié de ces députés a été battue. Conséquence, les représentants “progressistes” (l’aile gauche du Parti démocrate) pèsent désormais plus dans le total des députés démocrates. Obama va donc devoir gérer avec cette aile gauche qui s’en sort renforcée.
Obama pourra également se consoler en regardant du côté des candidats du Tea Party, mouvance ultra-conservatrice qui a ravi un poste de Sénateur en Floride (Marco Rubio) qui peut diviser la Droite républicaine même sans ses grandes figures féminines (O’Donell Delaware et Angle Nevada) qui n’ont pas réussi leur “examen” …
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